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der grüne Affe - Page 92

  • Les Turcs et Bourganeuf

    62 01 27
        Nous sommes invités chez monsieur Agonso, devenu turc dans le rêve. Il est parent d'un de mes élèves. Dans son jardin je découvre des « groseilles de bruyère », ce qui  n'existe pas, perchées sur la plate-forme d'un arbre coupé. Je les rapporte et les jette un peu partout en les mangeant, invitant les autres à en faire autant. Le repas se prépare. La femme est grasse et discrète. Anne repère un livre du XIXe siècle, croit en reconnaître un des nôtres et l'emballe dans un Sopalin pour le chiper malgré mes remontrances. Au transistor on annonce des attentats contre des touristes français.
        Monsieur Agonso semble vivement contrarié, il remplace sa chaise par un tabouret, moins confortable et plus bas. Anne repère un bibelot, qu'elle emballe aussi.

    L'oreiller froissé.JPG

    Je suis presque sûr que cette fois, on nous a vus. En ouvrant le programme du dîner, je m'aperçois qu'un excellent groupe indien  a été invité pour nous tous. Les conversations se poursuivent, je suis un peu tendu. Tout le monde est petit, gros ; oriental typé.    

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        Nommé à Bourganeuf. Avec moi, à l'hôtel, une fille de 15 ans que j'ai kidnappée, possessive, qui m'entrave dans ma préparation pour aller au lycée. J'y pars, mal fringué, sans trop d'affaires, et l'établissement est cerné d'une foule d'élèves. Je suis donc bien arrivé pour 8h1/2, mais je n'aurai pas de cours avant l'après-midi. Un occupant du lieu m'indique un secrétariat éloigné en ville, où je me promène : dans les 10 000 habitants (dans les 4000 en réalité) - c'est moins que Guéret. Le secrétariat est éloigné du lycée ; il ne s'agit d'ailleurs que d'un bureau annexe.
        Quand je rejoins enfin l'établissement, je tombe sur le proviseur, sur fauteuil roulant et qui fonce partout. Il me demande de mettre au moins ma ceinture à l'endroit, bien qu'il sache qu'il envoie ses collègues "à la misère". Il semble paternaliste et intrusif.  Je m'installe dans une classe où se tient une réunion informelle. Repas pour les collègues. On m'a précisé une longueur d'onde pour que je puisse diffuser mes émissions. Mais tout semble bien calibré : je ne suis que le "nouveau" dans une structure établie bien conformiste. On prononce déjà mon nom comme celui d'un original. Au repas, un collègue s'adresse à un autre : "Salut cocu !" Je réponds pour lui, à part moi : "Salut pédé" - rires. Pas de place à la grande table. J'en avise une petite, passe la main dans le dos et pose la tête sur l'épaule d'une collègue, manifestant ainsi que je la drague à fond. Et toujours pas moyen d'obtenir un emploi du temps.

        Bien entendu je n'ai préparé aucun cours. Tout a l'air de nager dans une joyeuse pagaïe où je suis l'intrus, pagaïe manipulée par un proviseur sur fauteuil électrique, lui-même bien lunatique et manipulateur.

  • Le philosophe et la merde

    53 02 06

            Avec mes parents dans un restaurant des Mureaux. Un Arabe vient s'y mettre à table. Il y a deux sujets à préparer : 1) « Quels hommes voient la lumière ? » (avec une fausse citation de Nietzsche). « Zaghreb » = « le silence ». Je suis félicité pour la bonne prononciation du « gh ».  2) « Comment se classer parmi les premiers du concours sur Nostradamus ? »  - Ça tombe bien, dis-je, j'ai traduit les prédictions pour l'année 2006. » « Il » (?) choisira le sujet n° 9. Il n'est pas d'origine allemande. Pendant ce temps mon père va aux WC. Puis moi. Lumière électrique éblouissante et radio.

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    Gouttière de Tulle.JPG


        Je me promène avec mon père, très vieux, dans la région de Semur-en-Auxois, que l'on prononce «Ausse », comme me le confirme une bonne femme de la région. Il tient avec lui une lettre de la grand-mère Fernande, dont je reconnais l'écriture, un peu relâchée toutefois par l'extrême vieillesse. Je dis que jamais je n'enverrais un vieux en maison de retraite, mon père m'approuve, mais si je veux le faire avec lui, il est d'accord. Nous arrivons en train à une bourgade dominée par une colline escarpée et verdoyante. Un cheval monté y grimpe, non cependant jusqu'au sommet.     D'autres gens s'y promènent joyeusement. Je me balance dans ce paysage vallonné, sur une immense balançoire, tel Gargantua, en chantant. Puis je me réfugie sous la voûte d'un pont routier ,devant y supporter des gagges, commentés ironiquement par une voix féminine qui me plaint faussement d'avoir dû subir par exemple des chauves-souris, mais je n'en vois point. Il y a à peine de place, je redescends au niveau de la chaussée mais les risques sont grands, un camion me frôle le côté du pied, alors je remonte sous la voûte. Retrouvant mon père au café, je vois aussi mon grand-père, qui ne ressemble pas du tout au vrai.
        Les habitués du café sont très sales. Ils ne nous demandent pas qui nous sommes, alors que je voudrais bien faire souligner que nous sommes là trois générations, et vraiment très vieilles. Les habitants nous mettent en garde de façon allusive contre des projections de merde. Moi, je suis écrivain, et je fais partie de l'œuvre d'un autre qui a le tic de décrire les parties génitales des femmes qu'il rencontre avec une précision gynécologique. Mon père et mon grand-père me quittent pour pénétrer dans l'enceinte de la vieille ville. Je dois pour les rejoindre ainsi que les autres ancêtres et collatéraux passer sous des greniers qui bombardent de merde tosu ceux qui passent. Le combat est acharné, les étrons volent, les jets de purin aussi, un éléphant charge parmi les merdes et les exclamations : un anticarnaval de Venise !  Sous un plafond de bois j'aperçois « Chiottes hommes » : c'est une profonde étable déserte où les excréments surabondent dans la paille, il y a de véritables mares de pisse, je me promets de bien me rouler dans l'assaut merdeux médiéval en costumes qui se déroule au dehors : on va bien s'amuser !
        Curieux qu'ils laissent cet endroit sans le bombarder par des fentes au plafond. Je commence à me soulager, je n'avais pas si envie que cela,le rêve s'arrête. C'est la première fois que je rêve d'une telle tempête de merde.

  • Calendrier juif

    LE CALENDRIER JUIF    


    Le virage sur pont.JPG

    Mois            Durée            Equivalent grégorien

    Nissan            30 jours            Mars-avril
    Iyar            29    «             Avril-mai
    Sivan            30    «             Mai-juin
    Tammouz            29    «             Juin-juillet
    Av            30    «             Juillet-août
    Eloul            29    «             Août-septembre
    Tishri            30    «             Septembre-octobre
    H'eshvan            29 ou 30 jours        Octobre-novembre
    Kislév            30 ou 29    «         Novembre-décembre
    Tévét            29 jours            Décembre-janvier
    Shevat            30    «             Janvier-février
    Adar            29 ou 30 jours        Février-mars
    [Adar II            29 jours            Mars-avril]

        Les fêtes juives s'établissent à partir d'un calendrier lunaire, différent du calendrier occidental dit “grégorien” ; il existe donc un certain décalage (onze jours de retard environ par année) entre les dates juives et le calendrier devenu universel, décalage rectifié tous les deux ou trois ans par l'intercalation d'un mois supplémentaire appelé adar 2. On ajoute aussi parfois une journée à certains mois, pour éviter que Yom Kippour ne tombe un jour de shabbat, ce qui gênerait considérablement l'accomplissement des rites.

  • Rebonjour

    Un immense merci à l'équipe technique de hautetfort qui a réussi à me rouvrir mon blog. Je peux désormais y récrire, et transmettre des images. Cela influe fortement sur ma vie quotidienne. Je remercie tous ceux qui me sont restés fidèles, même les robots, et accueille  avec le sourire ceux qui voudront s'intéresser à mon blog, à charge de revanche. Ma main sur le mur.JPG

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  • Peyrefitte en Grèce

    « Nous faisons des comptes d'apothicaires, au lieu de méditer ce compte-ci, qui a été fait par Platon : la journée du juste est sept cent vingt-neuf fois plus heureuse que celle de l'injuste. Il va sans dire que le juste selon Platon ne pèche pas en proportion, malgré l'exemple du juste selon l'Ecriture. »
    Laissant à gauche la colline du Sphinx, qui évoquait d'autres légendes béotiennes, les voyageurs empruntèrent, à droite, le chemin indiqué par cette plaque prétentieuse : « Thespies ».
    Rien de plus raboteux que ce chemin : on n'allait pas à la ville de l'Amour par un chemin de roses. » Que je plains ceux qui visitent la Grèce sans la moindre érudition. « Rien de plus triste non plus : la vallée encaissée que l'on suivait était digne des bords du Copaïs. Un mauvais pont enjambait une pauvre rivière. » Le lac Copaïs fut asséché à la fin du XIXe siècle. « Enfin, on approchait des hauteurs où s'élevait le village moderne de Thespies, et le paysage, peu à peu, se transforma. La vallée desséchée s'ouvrait sur des champs verdoyants, coupés de ruisseaux, qui s'étendaient au bas de ces hauteurs et rejoignaient le territoire de Leuctres » (bataille du 6 juillet – 371). Des fontaines, maçonnées en frontons, versaient leurs cascades devant des bouquets d'arbres. Des ruines, semées çà et là, pouvaient être celles des temples d'Hercule, des Muses et de l'Amour » - nous rappellerons que les neuf Muses étaient vierges.

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    « Dire que nous ne nous arrêtons pas à Thespies ! » fit Jean Guibert. C'est comme si, croisant dans le golfe de Laconie, nous ne faisions pas escale à Cythère. Encore aurions-nous là une excuse, puisque Cythère n'est plus que Cérigo, comme l'a fait remarquer le poète de L'enfant grec, tandis que Thespies est toujours Thespies » - le poète, c'est Victor Hugo ; l'enfant grec, à la fin du poème, réclame de la poudre et des balles, contre lesTurcs, mais il ne faut pas stigmatiser, n'est-ce pas.
    - Détrompez-vous, dit Annie : Thespies n'existe que sur la plaque indicatrice, au croisement de la grand-route. Le village moderne est baptisé « Château-Désert » - c'est de cette façon que j'ai raté la visite du temple de Delphes, nombril de l'univers, renommé sottement « Les marbres », Marmaria ; tout l'autocar y est allé sauf ma femme, une autre femme et moi – fatigués ; si j'avais su, je m'y serais traîné à quatre pattes, car maintenant, je ne suis plus près d'y retourner, en Grèce... « Les noms historiques ornent les plaques des routes ou des gares, pour le plaisir des étrangers, mais les lieux mêmes se nomment tout autrement : « Les Figurines », c'est Tanagra ; « Les Ossements », c'est Platées, de même que le Parnasse est en réalité « le mont Loup » et l'Hymette « le mont Fou ».
    « Malheureusement, ajouta-t-elle en riant, le « château désert » ne l'est pas assez ; sans quoi il mériterait bien une visite. »
    - Encore une fois, comme ce pays est admirable ! dit Guibert. Tout s'y enchevêtre savamment et simplement ». Oui, mais pour l'authentification archéologique, peau de balle. « On est partout à Cythère, sans avoir pris la peine de s'embarquer. »
    Nouvel arrêt près d'un autre village. Mais c'était l'arrêt prévu. » Vous ne viendrez pas dire que ce n'est pas un road-movie. « Sous un rocher étincelait une source où se miraient des plantes légères, symbole de Narcisse, qui s'y était miré beaucoup trop. Quelques arbrisseaux protégeaient les bords et invitaient à un arrêt plus mémorable. » On se croirait dans un guide Bleu, celui du géographe Pausanias, par exemple (115-180 après Jésus-Christ). «Hélas ! un chevrier, poussant son troupeau, parut dans le voisinage. C'était peut-être le gardien du musée de Thespies, mais il était moins réservé que son collègue de Tanagra » - l'endroit des fameuses statuettes. « Il se dirigea vers la source, sans s'occuper s'il troublait une idylle  ou si ses chèvres et son bouc allaient troubler le reflet du visage de Narcisse » poil aux cuisses. « Il était écrit que cette matinée serait chaste » - et maintenant on est bien fatigué, on se souviendra de ce voyage érudit en compagnie de Roger Peyrefitte, mais moins de son intrigue vaseuse. L'oracle, livre de Poche 4006.    

  • Mon Dieu que c'est agagaçant

    La sangria.jpg...de ne pas avoir d'opinion précise sur ce cadavre encombrant. Sur cet homme qui revient se faire niquer les dents, à Kobané, chef-lieu mondial de la dentisterie. Sur ces pleureuses qui veulent la mort du modèle français. Sur ces manifestants aveugles, sur ces partisans de l'aide à tout prix qui cèderont leur emploi aux incompétents, lesquels payeront la taxe sur les baguettes de pain. Et les amitiés fluctuantes, toujours prêtes à déchaîner leur venin quelle que soit la minuscule divergence d'opinion manifestée. Je t'en foutrais moi de l'opinion ferme et claire. A signaler que le père du petit Kurde a supplié LES NATIONS ARABES, mon Dieu comme c'est bizarre, de rétablir la paix : ce ne seraient donc pas QUE les pourris d'Occidentaux de nous autres ? Dois-je à mon tour me saisir de ce petit cadavre pour le balancer à la gueule de tel ou tel ? Dois-je me joindre à ce concert de mouches à merde ? Quels amis vais-je perdre, et lesquels gagner ? Ah, c'est dur d'être un indécis. Une amie vient de décommander une visite. Notez, ça m'arrangeait, mais tout de même. Je vais faire les courses, tiens. Mon niveau de vie me le permet. Encore.

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