Proullaud296

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der grüne Affe - Page 91

  • Ca va marcher ?

    Bon sourire malicieux.JPGLes blogs, c'est comme les femmes. Les gens, plutôt : on se perd, on se retrouve, on se remmerde, on regratte à la poupée (n'est-ce pas  AGRIPPINE). Allez sur In libro veritas, c'est un site en copyleft, au diable la varice. Vous découvrez des nuls, des bizarres, jamais aussi bons que vous. Le lecteur est en contact direct avec son écriveur, et réciproquement. Même l'érotisme peut être excellent. Pour Moâ et Ma Pomme, c'est bcollignon, un nom que je déteste, que je porterai encore sur mon cercueil (une petite plaque cuivrée aux caractères contournés). Et là, Fitzgerald, j'ai fait de mon mieux, sauf "La femme, le prêtre et le psychiatre", excellent titre, mais dont vous ne pourriez lire que les eux premières pages. Il faudrait que je le supprimASSE.

    Pour l'instant, pas encore trouvé le bon bouton. En effet, la différence entre un clito et un bistro, c'est que les hommes trouveront toujours le bistrot. Il était une fois une immense inscription tenant tout le parapet du Pont d'Avignon (St Bénézet) : "Béjart fait la pute sur le trottoir de la contestation" : vous avez tort, camarades gaucho, il surfe sur la vague de la conte, il la sublime, il la crête, il l'embellit. Où se trouve-t-il ? C'est vous qui faites la pute, monsieur l'écrivain, sur le tout petit sentier d'In libro veritas. Avec vino, ça marche aussi. Je m'arrête, car je sens que je VAIS dire des conneries. Tschüss.

  • Qui cherche l'un trouve l'autre

    Je cherche son blog, je trouve sa photo. Comprenne qui peut. Je dirais même plus, sauve qui peut.

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  • Quatorze novembre

    COLLIGNON        MA VIE QUI N'INTERESSE PERSONNE
    SEIZE HEURES    62 11 14



            Hier à seize heures, 140 personnes n'avaient plus que quelques heures à vivre et ne le savaient pas. Ma petite personne, comme tant d'autres, vaquait à ses petites occupations en se croyant la plus malheureuse ou la plus affairée au monde, car la seule façon de n'être pas malheureux est de se trouver très affairé. J'étais donc en train d'écrire, ou de je ne sais quoi de tout aussi essentiel. A la demie, je rejoignis ma femme, qu ej'appelle ainsi non par possession mais par désir de m'intégrer dans un monde bourgeois auquel je ne crois guère. Puis je partis pour mon émission de radio. Cela s'appelle "Lumières, Lumières", au pluriel, et deux fois, en mémoire de l'album excellent de Gérrd Manset, grand chanteur de l'époque, intitulé "Lumière", une seule fois et au singulier.
        Mon rôle est de rendre compte d'un ouvrage littéraire, et de promouvoir mes écrits personnels, bien meilleurs comme il se doit. J'ai donc démoli consciencieusement Tempête de J.M.G. Le Clézio, comparant son exotisme à l'émission plus qu'essoufflée "Thalassa", voire au magasin de souvenirs à la plage d'Arcachon. Ma femme donc, puisque ma femme il y a, me reprocha plaisamment d'avoir un peu trop esquinté un auteur qu'elle apprécie, bien qu'elle n'ait pas lu sa dernière production. Elle me signala, toujours avec le sourire, ce qui est devenu son expression depuis quelques années, que ma citation de Srî Aurobindo avait été recouverte par le fond musical, laissé à pleine force.
      

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     Nous glosâmes également sur le manque de retour dans mon casque, provoqué par un tout petit bouton sur lequel j'avais négligé d'appuyer. Cependant, le trajet du retour avait été marqué par une information relatant des fusillades à Paris : 18 morts dans un premier bilan. Nous avons tout d'abord mangé, sans que je puisse me souvenir si nous avions allumé la radio ou non. Puis nous avons suivi le journal, d'abord sur la chaîne habituelle, qui se déroulaient selon le schéma bien rodé ; sur la courbe du chômage et ce que deviendraient les employés d'Air France licenciés. Ce n'est qu'en fin de journal, au fur et à mesure des évènements, que des appendices s'ajoutèrent, en raison de la prise d'otages au Bataclan.
        C'est là me semble-t-il que Colette dansa presque à poil selon les canons de l'époque. Ce nom rigolo retentissait de façon incongrue et désagréable. Sur la 82, Euronews, une voix de femme ânonnait des sottises destinées à remplir le silence : elle n'avait pas de prompteur et se répétait parmi les "euh... euh..." Nous nous sommes dirigés vers la 15. Et nosu apprenions, comme on dit, "l'étendue du désastre". "Je l'avais bien dit" est la chose la plus détestable à dire. Mon impression est celle d'un coup de barre sur la tête. Impossible de haïr qui que ce soit. Je voulais la guerre, afin que les choses soient claires, j'ai la guerre, et toute ma tête est confuse.
        Il m'est impossible de désigner "des responsables" ou "un sauveur". Tout s'est arrêté. Ma vindicte s'exerce sur les journalistes, l'inappropriation de leurs expressions, le convenu des réactions, la faiblesse des moyens mis en oeuvre, et pourtant, c'est l'état d'urgence, on ferme les frontières. Nous savons d'avance toutes les conneries insultantes qui vont s'échanger de toute part, nous voudrions nous abstenir des nôtres. Nos démêlés avec l'informatique nous semblent du dernier dérisoire. Certains voudront changer de gouvernement, la Marine va glapir, les doctes s'entredéchirer. Il faudra changer de façon de penser, devenir moins rudimentaires et remarquablement subtils.
        Même si Hollande est un grand couillon (apparemment), il tient la barre, et nul ne l'aurait tenue moins mal que lui. Il est très rusé. Il faut faire confiance au gouvernement, nos resserrer, ne pas céder à une multitude de tentations contradictoires. Nous n'avons éteint qu'à une heure du matin, où les faits se poursuivaient ; des terroristes ont été abattus, la police a découvert "un carnage" à l'intérieur du music-hall. Ce n'est pas l'heure des analyses, d'autres s'en chargeront mieux que moi. Il est question ce matin de manifestations, mais à laquelle participer ? Je ferais aussi bien partie de la manifestation d'en face, et comme elles vont se casser la gueule, je boxerais mon propre miroir.    
        Mêmes les grands penseurs, Sitbon, Garcin (qui porte le nom du héros de Huis-Clos), commencent à s'écharper poliment. La guerre civile va-t-elle commencer ? Ils ne s'entendent pas sur le mot "kamikazes" : les "vents célestes" étaient des militaires. Mais le mot évolue, nous ne sommes plus au Japon en 45. Les prières du Coran sont invoquées. L'argument de l' "immense majorité des musulmans" refait surface, increvable. Ce soir nous recevons deux amies, l'une et l'autre pacifistes, car personne autour de moi n'est belliqueux. De quoi parlerons-nous ? Nous serons assez avisés je crois pour ne pas nous engueuler. La situation renforce mon besoin de discipline monacale, distancée du monde et bien tranquille.
        J'espère ne nuire à personne, raison garder, remettre en cause, parler peu et à bon escient, rester soucieux de mon image afin justement de ne pas blesser les autres. Car s'occuper des autres et de soi-même, cela se fait en même temps et dans le même mouvement, contrairement à bien des idées reçues

  • Taureau - Gémeaux

        Gajure : une vignette d'1cm², censée représente de façon humoristique le signe duTaureau, puisqu'il ne faut pas prendre au sérieux les prédictions qui suivent : "Journée calme et bien dégagée", "Il y a des mots qu'il ne faut pas dire et des gestes qu'il ne faut pas commettre". Quant à la "santé", elle sera "bonne". Rien qui puisse inquiéter, moyennant un rappel de certaines évidences sociales, qui ne mangent pas de pain. Donc, une journée de gentil taureau, mignon-mignon, qu'il ne faut pas trop chercher, mauvaise tête mais bon cœur. Sa tête justement n'apparaît que dans sa partie supérieure, dans le ton fauve, les yeux bien humains dirigés vers le haut, de celui qui lève la tête pour vous regarder, prêt à ne pas se laisser marcher sur les sabots.    
      

    Porte rouge et ferronnerie.JPG

     Mais ce n'est que bouderie, menace plaisante : personne ne prendra au sérieux cette demi-mimique de gamin. Les oreilles retombent comme chez le chien, et ce fameux croissant asymétrique au-dessus de la tête sera le soleil, éblouissant, plombé en sa partie basse d'une espèce d'étron doublement recourbé. Le taureau est un animal solaire, un liseré plus clair entoure sa tête au front bas. Et cet étron décalé, ce sont, bon sang, ses cornes, ma foi, comme un bonnet détaché de la tête, "près du bonnet", déséquilibrées (basse pointe à gauche, haute pointe recourbée à droite), qui tire le petit cerveau de la bête colérique vers les ardeurs solaires, brûlantes, astrales, irrésistibles ! Une bestialité certes, mais d'origine divine, transfigurée par sa provenance même !
        Pour ne pas se laisser entraîner, dominer, reste à ne pas prendre à la lettre sa propre colère "enthousiastique", à lever les yeux vers cette chaleur impérative, à dépasser ce courroux céleste en se bornant à le mimer, à l'exprimer : de sorte à ne pas l'intégrer à soi, mais à prendre de la distance, en faisant sourire. Moyennant quoi, promet l'horoscope, "Les problèmes se résoudront au fur et à mesure, et sans casse".
        Nous pourrions alors, outrepassant cette vignette plaisante, passer à celle qui la suit, juste en dessous : celle des Gémeaux. Après Bélier, après Taureaux, rien de plus contrasté que l'ingénieux Gémeaux, dont les tourments restent introvertis : l'illustration se caractérise par ce couloir vert clair, cintré comme une taille en son milieu, dont le vide opaque sépare, on s'en avise ensuite, deux moitiés de visages au sexe indécis : un œil et l'ébauche de l'autre, un nez symétriquement retroussé, un sourcil étonné, une amorde d'accroche-cœur roux. Sur ces deux tiers de faces indécises, un sourire ébahi, ébauché, naïf : ils se regardent avec surprise et timidité, figés dans leur regard en coin, deux formes roses et rousses de jeunes garçons ou peut-être de filles, de part et d'autre de ce vase vert, délavé vers le bas : se regardant du bord de l'œil, aussi séparés l'un de l'autre que Narcisse de son reflet, de part et d'autre de l'eau. Prêts à s'enfuir, effarouchés, mais fascinés, sans s'effleurer : ce sera, pour aujourd'hui, "un emploi du temps très perturbé" : "Vous avez des torts qu'il vous faudra bien admettre" – "nervosité". Comme pour les Taureaux, des obstacles, internes, externes, que la volonté du consultant saura bien surmonter : "Faites preuve de patience et de pondération pour faire glisser les choses".

  • J'ai rêvé

    62 01 07 Perron fleuri.JPG
        Des autocars de manifestants se remplissent en faveur de l'Ukraine. Josette et Anne s'y trouvent, ainsi que nombre de connaissances agréables. Je ne parviens pas à y monter, d'ailleurs, je soutiendrais plutôt Poutine. Tout le monde parvient dans une prairie bosselée, en bordure d'un cantonnement de séparatistes. Pendant le pique-nique, ces derniers franchissent par curiosité le mur qui les maintient enclos. Nous sympathisons, mais certains les remettent aux autorités ukrainiennes. Je repars de là à pied jusqu'à une lointaine bourgade d'Allemagne profonde, où je me suis déjà rendu dans un autre rêve.
        La partie basse de cette petite ville, en particulier le pont, est restée dévastée par une inondation. Je cherche un asile pour ne fût-ce qu'une nuit, car je suis épuisé, mais tout va s'arranger. En attendant le repas que l'on m'offre, je parle en français avec un jeune homme charmant, érudit, à petites lunettes, qui me parle de ses travaux sous le regard affectueux de sa soeur.  

    62 02 10
        Je nage dans la boue, à même la chaussée. Mes grands bras raclent l'asphalte. Personne n'y prend garde depuis le trottoir. Je parviens dans un petit théâtre. L'équipe (d'anciens amis, que je ne saurais identifier) me semble bien plus sympa que celle de Stéphane, qui y figure pourtant, en simple visiteur. Quand je repars, je me perds. Mon téléphone portable ne marche pas, les messages que j'y reçois sont tous destinés à Stéphane. Je me retrouve le long d'un long mur de cimetière, et d'une route à quatre voies, paysage déjà vu dans d'autres rêves.

    62 02 11
        Avec le père N. très affable, qui habite mon appartement de Meulan. Il dispose des tableaux. Il reçoit un confrère et me demande de ne plus me vautrer sur la table de cuisine, d'en débarrasser le pollen. Le confrère trouve que ma main, qu'il serre, est bien humide. Nous échangeons des plaisanteries de bon ton. Quand tous les invités s'en vont, je reste, à hauteur de chat, derrière un trou dans le mur, et les compare tous au moment qu'ils partent à des animaux. Ils doivent pourtant me voir, à travers ce grand trou, mais je peux passer pour un chat moi aussi.
        Le père N. m'entraîne en promenade, dans la forêt, pour glaner des mûres ou piller des plantations privées. Il m'a mis des raisins frais dans les poches. Nous parvenons en vue de deux fermes côte à côte ; je suis surpris de n'avoir pas connu ce chemin bien que je me sois déjà promené par là. Il me fait jeter les raisins.

    62 02 16
        F. et C., rongés de cancer par le soleil. J'embrasse le dos de C. F. rappelle toutes ses nostalgie. Je devais faire promener Arielle, c'est exclus. Je pisse au fond d'un établissement pour enfants, dans l'herbe. Ils me disent que si je ne fais pas partie de leur établissement, je dois m'en aller. Sur un chemin longeant une petite rivière, je retrouve des textos où Anne s'entendait bien avec Katy dans une amitié amoureuse. Pas moyen de les effacer. Je jure comme un charretier.    

  • Plus je deviens vieux, plus je deviens...

    Eh oui c'est comme ça que ça se passe. Des filles dont j'ai l'âge d'être grand-père me flashent comme un malade (c'est du français à la Sarko mais tant pis) ; elles me répandent une tendresse qui semblerait ridicule, qui est carrément ridicule. Ce sont des serveuses qui m'offrent des cookies endommagés, parce que je suis un client régulier. Je viens avec ma femme qui est de mon âge.  Il ne faut pas trop sourire, ne pas dépasser des bornes très étroites : clients-fournisseuses. Et si je retrouvais leur âge, il me serait impossible de ne pas être timide, brusque, beau et con à la fois, comme je l'étais. Donc, illusion sur toute la ligne. Mais ça aide à vivre. Voilà c'est tout. C'est complètement con.

    Même buste du Dr Parrical de Chammard.JPG