A mes castrations
54 04 18
Je me prépare joyeux pour un petit voyage d'un jour, j'embrasse ma mère-femme dans un grand lit au sein d'un appartement aux belles pièces claires, et je fais ma valise. Mais il a neigé, je dois y renoncer. En fait, non, dehors il fait très beau. Mon père m'amène au bord de la route en petit avion, mais je n'ai que des sandales d'été. Son avion disparaît en faisant une courbe. Je suis joyeux mais j'ai froid aux pieds. Retrouve Lippa dans un lycée où nous devons corriger des dictées, je saque un malheureux élève sympathique ayant multiplié les fautes. Lippa repasse derrière moi
croyant que j'ai exagéré, mais si j'ai compté des fautes en trop, d'autres se révèlent. La copie est toute rouge d'observations. Rencontrant l'élève,sympathique, blond, cheveux en pétard, dans la cour, je lui signale que ce n'est pas fameux. Je me renseigne sur deux grandes lesbiennes qui sont revenues. C'est ma sœur, et une autre. Moi je ne faisais que me renseigner, mais il prend la défense des deux filles en vantant leur très haut niveau d'études musicologiques.
54 04 24
Immenses salles et ateliers de lycée technique, plus personne ne me reconnaît sauf un ou deux élèves ; personnel inconnu, collègues aussi. Je ne suis plus rien, malgré mes sourires. Je ne suscite plus aucune réaction même amusée, des ordinateurs, de l'espace, du métal, de la lumière, tout est neuf, et j'erre là-dedans, seul...
54 05 03
Je suis un fils de Mme Aziz et je dois partir en train, elle me retient, c'est en même temps Annie, je descends l'escalier de la rue David-Johnston, je pars à pied, je reviens chercher mon sac oublié, nous redescendons la pente ensemble, en bagnole je débouche sur une route encombrée. Un jeune homme (30 ans) brun à moustaches vient de se faire renverser, il crie quand on le déplace, et je dois poursuivre ma route pour ne pas rater le train ; il faudrait ne jamais quitter personne, j'ai promis de revenir, j'ai le cœur gros, pourquoi part-on, les ronflements d'Annie figuraient les cris du jeune homme. Cauchemar.