Proullaud296

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  • Je ressors mes archives enfouies, même si elles sont complètement connes

     

    Autrefois, j'étais plus virulent.

    A bas l'édition. Ca commence bien. Vous allez dire (mais qu'est-ce que j'en sais) - "Nous avons déjà lu cent fois ce genre de hargneries ("vieux ; "hargneries d'auteur") sur "l'édition qui ne m'édite pas parce que je ne fais pas partie des copains" etc... etc... Oui, bien sûr, j'ai commencé comme ça. Je revois encore Clavel tournant et retournant mon bouquin "avec sa serre", s'adressant à mon éditeur d'un air écoeuré : "C'est votre ami que vous éditez ?"  Réponse "oui". Réponse occulte : "Et vous, Monsieur Clavel, comment avez-vous fait pour vous faire éditer la première fois que vous montiez à Paris de votre Jura natal ?" mais ça ne se dit pas. Il est clair, archi-clair, sauf pour une légion de puceaux et -celles, qu'on ne peut se faire éditer que par un de ses amis. J'ai assez payé pour le comprendre. Je lis dans Télérama (on se signe) qu'un pauvre petit pohouête se plaint de ce que son manuscrit se fait refuser depuis un an - un an ? 
    Mais pauvre cloche moi ça fait vingt ans que j'essaie. Toute mon enfance, toute mon Hâdolescence, tout mon âge adulte passé à entendre autour de moi que je suis original, qu'on ne peut pas m'oublier - je n'invente rien - puisqu'il paraît, n'est-ce pas Monsieur Sartre - on se signe - que ce sont les Aûûûûtres qui vous définissent, eh bien j'ai eu la faiblesse de les croire, quand ils me disaient que j'étais un être sortant de l'ordinaire - et les éditeurs seraient les seuls à me trouver banal, plat, indigne d'attirer l'attention de leurs lecteurs ? Pourquoi donc croyez-vous que je publie à mes frais cette feuille de chou que vous parcourez en ce moment ? seulement si vous avez le temps, hein, car comme disait l'évêque de Macon, "Pourquoi envoyez-vous votre journal à des inconnus", "qui ne vous ont rien demandé", ajouteraient les soeurs Eurysthée. Attends, coco, c'est quoi, cet argument ?

    Quand je me balade dans la rue, est-ce que j'ai demandé à cet imbécile de pharmacien de me hanter avec sa croix verte qui clignote, qui se tortille, qui me flashe les yeux pour pas un rond ? Si j'ai envie ou besoin d'entrer dans sa pharmacie, j'y entre, si je n'en ai pas envie, je n'y entre pas. Mes merdes écrites, c'est la même chose : tu lis, ou tu lis pas. Moi j'ai juste fait le signal. Je ne vois pas pourquoi dans un monde où tout le monde s'impose à tout le monde, je n'aurais pas le droit de m'imposer aux autres. Pardon - de ma proposer, nuance. Un collègue me disait l'autre année "Personne n'est obligé d'écouter tes conneries", j'ai failli répondre, putain j'aurais dû répondre, mais je n'aime pas envenimer, "Personne n'est obligé non plus de supporter non plus ta tête de con".  ...Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Mais mon vieux c'est ça, la vie en société ! en promiscuité !

    Chacun est bien obligé de supporter l'odeur de pet de son voisin, je ne vois pas pourquoi MOI, sous prétexte qu'il y en a qui me jugent plus con que les autres, pourquoi MOI je devrais me faire discret. Ma revue vous emmerde ? Et les papiers publicitaires alors ? Je vous empêche, moi, de me jeter à la poubelle ? je vous fais payer quelque chose ? Je vous harcèle pour avoir de l'argent ? Non. Quand je dis "à bas l'édition", c'est radical. Le système de l'édition doit être purement et simplement supprimé. Il faut en revenir au bon vieux système des libraires, qui acceptaient ou qui n'acceptaient pas l'ouvrage sur leurs rayons. D'ailleurs il n'y aurait plus de libraire non plus. Parce que ces gens-là ne verraient bientôt plus que le truc qui se vend. Ni libraire ni rien. On se repasserait les livres de mec à mec, "Je t'ai écrit ça qu'est-ce que tu en penses", et la littérature réintégrerait enfin le domaine privé. 
    Ca ressemblerait à la Toile (en français, le Web).

  • 878ea5

    PAS de danger d'avoir une visite avec un titre comme celui-là, qui est le nième mot de passe pour mon petit blog à son pépère Romnestras, d'un nom paillette que je me suis inventé. Ca change tout le temps, vous n'êtes pas au courant ? Arielle regarde une émission animalière. Elle raffole des bébêtes. Au Québec, on dit "une bibite". Ceci explique peut-être cela. A mon Âgecanonix, tout défaille, "devant vous Majesté, tout s'incline". Ca c'était la classe, quand on se faisait surprendre en pleine baise par le jeune Louis XIV. Mes élèves trouvaient la réplique moyenne, et je soutiens moi, faute de bander, que c'est du grand art, du gland art me souffle le Canard : les bonnes soeurs de je ne sais quel trou à rat breton ayant fait sauter un menhir phallique sur le passage d'une de leur promenade de classe  : c'était une honte, n'est-ce pas, certains allaient même jusqu'à y graffiter, à peinturlurer en rouge et bleu, bref, foin de la préhistoire, boum ! la dynamite, pour la pudeur des vierges nécessairement effarouchées. Une petite photo d'Ariel ? Voici : 

    Tournant le coin.JPG