Proullaud296

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Textes libres à sa mémère

 

Sûr que ça va se terminer par une grosse envie de dormir. Preuve par neuf que l'écriture ne serait pas essentielle pour moi. Ordinateur hors d'usage. David veut absolument que j'en achète un autre – or il nous reste, tous prélèvements prélevés, 300 euros à deux pour le mois : au-dessous du seuil de pauvreté. Je me plains, parfaitement : d'autres sont plus pauvres, certes, mais ils ne sont pas morts, que je sache : mes plaintes cesseront quand on aura cessé de les plaindre, eux. J'écris cela dans les marges d'un énième cahier consacré à des tenures de budget, réduire sur ceci, réduire sur cela. Et de la Volonté ! Non. Duperie. Quand nous gagnions deux fois plus en Autriche, toujours notre budget boitait.

 

Nous n'allons pas réduire sur notre nourriture, tout de même...

 

X

 

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J'en ai toujours tenu pour les plus faibles, ceux qu'il faut aider à surmonter la vie – à condition toutefois que ce ne soient ni des milliers ni des millions : les masses miséreuses, besogneuses, m'ont toujours inspiré la plus vive répulsion. Mais dormir sous un porche qui vous pompe toute votre énergie, ça, oui. Je suis désolé, Domi, mais le fait (j'ai bien dit le fait, et non l'imagination) que ma femme n'ait jamais réussi à vouloir exercer le moindre métier parce que c'était « ennuyeux » m'a effectivement privé de tous moyens financiers. Le fait, et non l'imagination, qu'elle me réclamait sans cesse du temps libre m'a lessivé, réellement, empêché, matériellement, de réviser mes programmes d'agrégation – admissible, donc, en 77, 79, 83, 95...

  1. Et je fus jugé « ridicule » dans le compte rendu de la dernière fois. « Ridicule »... Bande de cons coincés. « D'accord... » me répétait inlassablement l'examinateur d'ancien français, « d'accord... » C'était ironique je suppose ; je n'aurais jamais osé lui poser la question. Moi je transpirais sous la verrière en pleine vague de chaleur avec un costume de demi-saison, pas d'argent pour s'acheter une tenue d'été. Ce sont là des faits objectifs, Monsieur Lazare, en dépit de votre  éternel costume beige.

Commentaires

  • Domi, c'est un Corse, et moi, je suis Alsacien.

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