Proullaud296

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Florence, Normandie, nazis

 

51 05 12

 

L'arbre raide.JPGNous étions à Florence. Il y avait ta mère, David et toi. Nous logions dans une maison où les tiroirs étaient remplis de souvenirs de la maîtresse de maison qui avait tout conservé, cahiers d'écolier, vieux vêtements de son enfance. Les rues étaient hautes, étroites, achalandées, témoignant de la plus ancienne civilisation. La famille, très nombreuse, revenait, très aimable, parfaitement francophone. Annie échouait à gagner le haut d'une pente au sommet de laquelle se trouvait une école où elle devait tenir une conférence. Nous étions parvenus là après un long trajet en voiture, depuis Paris, où nous nous étions égarés, passant par un toboggan routier vertigineux et très étroit sous lequel vivaient enfermés des prisonniers.

 

Les pieds pouvaient s'enfoncer dans des bouches d'aération obstrués par de l'étoupe. Pour en revenir à Florence, les pièces y étaient innombrables, ma mère était là aussi, je voulais offrir à Coco des animaux sculptés flottant dans de minuscules bassins. Sonia cherchait des toilettes, finissait par en trouver. Moi aussi, mais bouchées. Les salles de bain n'en comportaient pas. Toute la famille, nombreuse, nous attendait autour d'une table pour un grand repas à l'issue duquel nous avosn noué à une espèce de Jeu des Sept Familles, découpées en diverses matières, à reconnaître au toucher, que l'on sortait d'un tiroir.

 

Chacun se disputait l'honneur de nous avoir à son côté. Il y avait beaucoup de personnes jeunes et dynamiques et l'animation était forte. Deux nouveaux venus se sont présentés, trente ans, moustache. L'un d'eux s'est levé, quasiment déshabillé ou s'empêtrant dans ses habits, puis a commencé un discours en excellent français. J'étais en face d'une grande fille sportive et joviale qui me faisait du genou. Annie dans la montée herbue vers l'école se plaignait que depuis uen semaine nous ne pouvions plus nous parler, mais qu'enfin cela allait pouvoir reprendre. Etrange rêve, plein de bruits, de couleurs, de vie. A Florence...

 

 

 

51 05 14

 

En voiture vers Paris avec Annie qui conduit sur une route à quatre voies. Trafic encombré – ça s'arrête, ça repart. Soudain je me retrouve à pied, essayant de suivre, la perdant de vue. Je la retrouve en clinique, elle vient de faire un malaise. Sur le lit, une infirmière lui passe un gant humide pour qu'elle puisse se laver. Ses deux seins dépassent, ronds et amusants comme deux gros yeux. Impossible de savoir, comme d'habitude ! Ce qu'elle a eu. Des gens viennent la voir, une grosse femme de 60 ans en bleu et son mari, mais ne s'intéressent pas à elle et parlent avec l'infirmière. Il va falloir se résoudre à passer la nuit ici. Je sors à la recherche d'un hôtel. Après cent mètres de rue droite bordant des immeubles sans intérêt je parviens dans une artère semi-piétonne, commerçante, qui s'arrête au bord d'un plateau. Plus loin, perchée sur trois rochers que couronnent trois structures métalliques, s'élève une très grand ee tmagnifique église en acier, comme “Le Patineur” de César. Des gens admirent. Je demande le nom de cette ville de banlieue. “Colleville” me dit-on. C'est tout nouveau, je ne la connais pas. J'émets à haute voix la réflexion qu'un autre “Colleville” doit exister dans le Calvados. Un touriste obligeant m'en énumère trois au nom approchant, dans le Calvados en effet. C'est un peu fastidieux mais je le remercie poliment.

 

 

 

51 05 22

 

Je viens de me livrer à une déclamation publique alternant prose et poésie en plusieurs langues. C'est très revendicatif. Je m'arrête devant le portugais, car d'autres le savent mieux que moi dans l'assistance. Je rejoins Annie qui était spectatrice et discute avec Lorpian. Stéphane vient me reboutonner le col, disant que ça fait plus moderne. Lorpian, lui et Annie discutent avec animation: Lorpian ne peut pas venir souvent parce qu'il habite loin. Pendant ce temps impatienté je tripote divers objets, Annie me les enlève des mains, alors exaspéré je gagne ma chambre au troisième étage où il faudra bien qu'elle aille me rechercher bien que nous soyons en retard.

 

Sous le couvre-pied s'agite le chat, coincé. Je l'en extirpe pour le papouiller un peu, mais il a été opéré du dos et tente de me griffer, ce n'est plus Hermine mais une vigoureuse femelle gouttière. Elle me griffe, je m'éveille avec un geste brusque du bras droit.

 

 

 

51 06 12

 

Pour échapper aux soldats nazis qui vous pressent, vous ne pouvez que vous précipiter dans une série d'escalators qui vous mènent très haut. Seulement au sommet, par un procédé mal expliqué mais très rapide, vous vous retrouvez en fumée. J'explique donc à un jeune juif, Steinmetz, qu'il peut s'échapper de façon très moderne, jusqu'à ce que je m'aperçoive de la fausseté de mes renseignements. Les soldats allemands en fait, très jeunes et bien habillés, vérifient si tout le monde a disparu et fusillent sur-le-champ ceux qui se sont échappés, sous le dernier escalator en particulier. C'est d'autant plus cruel que chacun s'imagine s'évader ainsi.

 

Dans un couloir au dernier étage se dégagent, comme organiquement, des portes blanches supplémentaires, l'une donne sur des toilettes obscures, qui ne ferment pas à clé. S'ils ne me retrouvent pas, ils redescendront jusqu'au lendemain matin et je pourrai m'échapper. Je préfère encore, plutôt que de souffrir de mille paniques dans cet endroit si exposé, me livrer ; je me réveille

 

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