Insanités
Qui nous délivrera disait Balzac des hommes et des femmes ? Il parlait des intrigues de roman qui ne font à jamais que nous reproduire cette interminable histoire d'Adam et Eve, Tristan et Iseut, et autres Roméo et Juliette. C'est bien vrai. Il faudrait retracer le roman d'un travailleur ou -yeuse, et féliciter Etcherelli Elise ou la vraie Vie ou London Martin Eden , dans les admirables passages où il démontre comment le fait de trimer seize heures par jour dans une blanchisserie transforme n'importe qui en abruti même plus capable de faire du vélo le dimanche pour se distraire. Seulement, qui va s'intéresser à cela ?
Une de mes élèves de seize ans disait qu'elle en avait plus qu'assez de regarder la télévision avec ses parents, parce qu'à la longue c'était toujours le même sujet de film. Bien vu Mademoiselle, et tristement bien vu. En attendant, ce que j'ai déjà exprimé maintes fois, ces fameux progrès de la science qui nous permettront à tous de devenir androgynes, au moins par alternance, force nous est bien à tous de supporter le pire supplice infligé à l'humanité, la séparation des sexes, mot de la même famille que “suivre” paraît-il, sequor, mais que je rapprocherais plutôt de “sécateur”.
Ce qui donne, en attendant : la femme n'aime pas l'homme. C'est pourquoi j'ai soirti l'argument (écœurant ?) consistant à blâmer infiniment plus le viol d'un petit garçon que le viol d'une petite fille parce que la fille de toute façon deviendra une femme qui n'aimera pas les hommes par principe et jouira de toute façon bien plus facilement seule ou avec uen copine, ce qui fait qu'un peu plus un peu moins de dégoût de toute façon ça revient au même, tandis qu'un garçon qui devient pédé c'est autrement plus grave, d'ailleurs il n'y a quasiment jamais de femmes qui tripotent de jeunes garçons, elles les laissent se branler tristement, vous voyez le niveau de l'argumentation, eh bien parfois je pense ça, et c'est le même moi qui est capable de raisonner à peu près correctement c'est-à-dire banalement, on ne peut pas être original tout le temps, les deux sont sincères, que faire docteur, les psychiatres connaissent ça, “le retour du refoulé” ? pas si sûr, il s'agit d'un phénomène par lequel l'intellect est parfaitement libéral et civilisé, tandis que le névrotique subsiste non dissous dans l'acide et revient de temps en temps à la surface, tenez l'autre jour moi qui n'ai rien contre les pédés pas même la queue et qui suis prêt à défendre vigoureusement toutes les libertés, je me suis enfui devant mon écran télé parce que deux mecs se roulaient un patin de première, moi je comprends très bien les pédés qui portent des pancartes “les pédés au bûcher” avant d'aller se faire mettre, vous croyez que c'est facile vous autres d'être pédé même quand l'axe Paris-Berlin ressemble à une pine ?......
Au cinéma porno, je vois deux femmes se sucer, avec roulements de clito de part et d'autre au ralenti sur la langue. Quelle est la femme qui humilie l'autre ? Toutes deux humiliées parce qu'elles obéissent au metteur en scène ? Croyez-vous vraiment qu'elles aient attendu les indications de ce dernier pour inventer le cunnilingus ? Les hommes n'obéissent-ils pas aussi aux metteurs en scène ? Vous confondez la situation dans le scénario et la situation sur le plateau ! Mais tout le monde est volontaire ! Pourquoi les hommes seraient-ils plus machos ou plus souillés que les femmes ?
Il faut être héroïques pour baiser devant les caméras. Plus encore pour les mecs justement. Et savez-vous comment on se retrouve acteur porno ? Parce que les fistons, cousines, beaux-frères et copains encombrent tellement tout le terrain qu'il n'y a plus de place pour ceux qui crèvent la dalle.
Commentaires
Je n'ai pas envie de lire la vie d'un ouvrier pendant son travail. Ou alors, "Martin Eden" de Jack London, mais c'est autre chose.