Proullaud296

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Absurdités itinérantes

 

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En Serbie. Nous sommes en visite chez des amis ; d'autres, venus de l'Est, doivent y demeurer en attendant un mandat : "Nous avons de quoi manger" déclare l'un d'eux. Une grande réorganisation de la maison, un rangement, sont en train de se réaliser. Un homme bourru et menaçant m'envoie une claque en m'insultant. Probablement parce que je suis en train de lire sur un canapé. Donc un morveux de dix ans me fait la même chose, et je lui renvoie une gigantesque gifle en lui disant : "J'ai peur de ton père" (c'est le bourru), "j'ai peur de ma mère" (cela m'échappe, mais je dois poursuivre), "mais je n'ai pas peur de toi". Il me regarde goguenard mais n'y revient plus. Je séjourne là en compagnie d'Anne, et de Françoise T., plus jeune, qui se met à poil, maintenant bien foutue, et bronzée.

 

Ces deux femmes essaient de me protéger et d'éviter que nous ne croisions ce type, y compris à l'extérieur, où il cherche en lisière de forêt du bois à brûler. Il se retrouve mon voisin à table, mais nous évitons de croiser nos regards, même s'il change, pour finir, de place. Deuxième baffe quand j'émets une réflexion sur la grammaire du roumain, alors que j'aurais pu choisir un exemple moins pédant. La tension ne cesse de croître, je crains pour ma vie au milieu de tous ces indifférents et malgré l'amour protecteur de mes deux compagnes. Je préfère me lever.

 

 

 

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Toquée.JPGJe n'ai pas de recours de ce côté-là. Désormais Anne est endormie pour la vie, pour l'éternité. Je suis ses traces contagieuses comme les enfants le joueur de flûte. La place des Quinconces suite à l'invasion des hauts plonge d'un seul coup vers le vaste océan au bord duquel flânent des cavaliers. J'ai failli dévéler unepente à peu près verticae et glissante. Avec la permission d'Anne je me suis rendu à Prague pour éventuellement retrouver ma maîtresse; la rousse assistante du professeur d'allemand. Mais je me suis attardé dans un bistrot où tous les étudiants parlaient à peu près le français. J'ai feuilleté un livre en différentes langues en commentant tout sans cesse. Puis les étudiants en ont eu marre de m'entendre parler. Je suis ressorti avc mon sac et on appareil photo J'ai vu un âne, une atmosphère de saleté sympathique, un verrat aux couilles énormes fouiller du gronb dans une immense flaque où il disparaissait presque, une truie au soleil sur le dos que j'ai enjambée en grand danger qu'elle se jette sur moi.

 

Une dame a demandé que je me gare ailleurs que devant son garage, "Mais j'allais partir !" le feu en effet passant au vert. "Où y a—il le moins de danger ? -Eviter le centre-ville qui grouille d'espions et de soldats russes ; l'autre jour avec des amis nous mangions des saucisses, il nous ont pris pour des juifs qui enfreignaient la Torah, ils ont téléphoné à leur supérieur qui leur a conseillé de nos jeter à la baille (il le dit en tchèque mais c'est à peine articulé, sans ressemblance avec la lanue tchèque). Il faut aller de part et d'autre de la tour-horloge, à l'extérieur, et là, c'est sympa, il y a beaucoup d'étudiants.

 

Je téléphone à ma maîtresse que je n'aurai peut-être pas le temps d'aller la voir, feignant d'appeler depuis la France. Elle me dit de la rappeler plus tard. J'ai très peur de déménager ferme, mais je lutterai jusqu'au bout en appelant tout le monde à l'aide. Gospoda pomilouyi. Je suis maître de mon cerveau que vous avez formé à votre image.

 

 

 

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Pendant un voyage en Espagne, il me vient en fantaisie de franchir la frontière portugaise. Puis, avant qu'Annie, depuis la France, ne s'en aperçoive, je remonte dans un bus en sens inverse cette fois, qui s'était garé juste derrière moi. Je ne comprends pas le portugais, m'absorbe dans une lecture érudite, avec notes en bas de page. Je me ferais bien arrêter dans une de ces villes qui semblent très intéressantes au soleil couchant, mais finalement je vais revenir à mon hôtel espagnol de départ, où sont mes affaires de nuit, et finalement tout le confort.

 

 

 

 

 

60 12 19 cauchemar

 

 

 

De retour de vacances où nous avons tout dépensé, Anne et moi dans un train bien plein. Une hôtesse et son accompagnateur nous intiment l'ordre de remettre un livre car il serait ibnterdit de lire dans le train. Il s'agit d'un volume bilingue Budé, grec-français. Je emande pourquoi alors on ne le confisque pas aussi à notre voisine vis-à-vis qui lit un ouvrage du même genre. Pas de réponse. En descendant, nous prenons note voiture. Nos roulons vers le centre de Mérignac orsque devantnos sur notre gauche un garage explose, projetant maints débris, ça hurle, des personnes se précipitent au dehors dans la fumée, le ne reste plus que quelques colonnes de métal noircies, tout a été rasé.

 

Anne revient sur les lieux pur faire vérifier la pression de nos pneus. IL y a des gens à terre, des faces déformées, des profils complètement écrasés sur la chaussée. Nous descendons de voiture, je reproche méchamment à Anne d'être vraiment conne, une vieille femme me jette un œil terriblement réprobateur : « Moi j'aurais pensé à fuir, pusi à me reposer chez moi, puis à manger. Toi tu penses à trouver un restaurant. » Nous serons plus vite servis sur une table double, dite « pour ocuple », à bascule, avec sièges incorporés. Il a dû y avoir des dizaines de morts. Ambulances, autochenilles Anne pense à des chars, je la reprends avec humeur). Finalement le reas n'a pas lieu, nos voisins de table s'en sont allés car ils n'ont pas, eux, de table « pour couple » et ne seront pas servis tout de suite.

 

J'envisage toujours avec rancune de réclamer mon livre confisquer à la SNCF ; peut-être lisais-je de façon trop avachie ? Une « zone jaune » est réservée à ceux qui veulent faire des dons. Nous n'avons plus sur nous que deux vinyles 45t des Lettres de mon moulin, je me demande ce que les sauveteurs vont bien pouvoir en faire. Un flic nous regarde par la vitre, soupçonneux : je suis très renfrogné. Nous n'avons pas eu d'enregistrement de notre don. L'ambiance est à la catastrophe, on entend crier partout, les corps ou les têtes séparées gisent sur les trottoirs et la chaussée. GOSPODA POMILOUYI.

 

 

 

Commentaires

  • "Non non, vous allez me réparer cette voiture avant d'aller déjeuner, ce monsieur attend depuis ce matin". Le patron est resté planté derrière l'ouvrier, et j'ai pu enfin repartir. Non mais des fois. Ceci se passait en Italie, vers 80.

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