Proullaud296

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Elèves, élèves...

 

Hiersaint, grand rouquin connard, passe avec 7 de moyenne grâce au prof de gym qui prétend qu'il a de grandes qualités de sociabilité – eh bien, justement, s'il a beaucoup de liant, il saura aussi bien se faire des amis en redoublant en sixième, dans une classe différente... Mon collègue a roulé des yeux, et j'ai baissé les miens – à quoi tient un passage de classe ! ce même prof de gym, si libéral, si copain-copain! ayant envoyé un élève en conseil de discipline pour avoir mal parlé d'un prof, sans savoir que lui-même écoutait par-derrière ; et ce collègue me donnant des leçons...

 

X

 

Rollet en 5e appréciait les cours de Moiln'œud, à s'en faire péter l'œsophage de rire. Très difficile à contrôler, mais m'adorant. L'année suivante, la grande blonde mollasse Jomo me confie qu'elle a dû l'engueuler, parce qu'il l'interrompait sans cesse : « Madame, ce n'est pas un cours que vous nous faites. L'année dernière, il y avait Monsieur Moiln'œud, ça c'était un cours ! Tandis que vous... » - c'est cela aussi, le métier de prof. Moiln'œud bien sûr en a rajouté sur l'indignation, mais savait bien que ses cours étaient des chefs-d'œuvres de pitrerie. Convenant moins bien sans doute à certains élèves plus effacés. La mère Jomo ? ...elle avait parfois du mal à comprendre Molière... Indignation bruyante de Korner, brillante collègue – virant sur-le-champ aux amabilités les plus démonstratives à la survenue de l'autre...

Anne elle-même.JPG

 

 

 

 

Garçons que je n'aime pas :

 

Varignac : L'élève s'est tué en septembre, à Mobylette. J'en ai fait tout un roman. Peut-être qu'il m'adorait. Marèk, mon mort... Marèk dont je fis un champion de horse-board sur mon île d'Omma, cent mille exemplaires en Livre de Poche si le destin l'avait voulu. Véritable graine de facho, qui pensait que les chômeurs étaient des fainéants. Tournant la clef de ma portière, j'ai pensé un jour très distinctement : « Il vaudrait mieux qu'il crève avant l'âge adulte ». Je fus exaucé en septembre : il est mort pour de bon, dans un accident de Mobylette. Il devint Marèk, tiré par son cheval de course sur sa planche à roulettes. Parler du récit de sa mort (« Non, tu ne sortiras pas à dix heures du soir. » Mon gaillard faisant le mur et filant à toute allure sur un petit chemin de campagne ; la chaîne tendue à l'entrée du Domaine d'Arzac, le garçon projeté en l'air puis retombant de tout son poids sur la a chaîne ; hémorragie interne de la rate, décès le lendemain matin par lent vidage) - avec toutes les collègues au comble de l'excitation sexuelle. « Et alors ? Et alors ? » répétaient-elles avidement.

 

Beulac : Pogudeau : “Oh Pogoudeaueaueaue, Tu es le plus beau des barjots”. Pétoile :”Pétoile des neieieiges...” Ramirez : “Répétez après moi Ramirez : “Cer-veau” - allez : “cer-veau” - et je l'engueule parce que plus tard avec mes impôts je serai obligé de subvenir à ses besoins de chômeur ; l'abruti Chevalet, qui voulait devenir pilote de chasse avec 4 en maths et 4 en techno, et qui ne m'a pas rendu “Iôn” d'Euripide, racheté plus tard – Chevalet ! Euripide ! - Pigoudeau, Ramirez, Chevalet : pour ces trois-là, du mépris, plutôt - bien du mal à me souvenir de tous ces noms... Nous avons tous poussé la même exclamation de dépit, chez moi intérieure, lorsque nous nous sommes retrouvés en début de seconde année.

 

Oh non, nous n'étions pas heureux de nous revoir ! Sous prétexte que je devais « suivre mes élèves » ! et nous ne nous le sommes pas caché... « Moi non plus je ne suis pas très content ; eh bien, nous allons faire de notre mieux pour nous supporter cette année encore. »

 

 

 

 

 

Garçons ternes : Buseville : Surlarive, qui puait de tous ses cheveux ras. Mon appréciation : “Sait lire et écrire” - sous-entendu : “et c'est tout”. Trente ans plus tard, c'est devenu un compliment !

 

 

 

Garçons insolents têtes à claques

 

Gambriac :

 

Paillonneau, qui déclinait si crânement son identité, même devant le principal. Sité, admis à l'école d'ingénieurs automobile de Paris : “Regardez Monsieur, plus tard je gagnerai plus que vous. - J'espère bien mon ami, j'espère bien.

 

Garçons virils déconneurs décontractés à peu près sympa

 

Les bruns : Vacci ; Claude, de son prénom évidemment François (mais je ne me souviens plus guère que des noms). J'avais un collègue qui s'appelait Claude, de Romorantin, avec un accent épouvantable, pris d'on ne sait où ; Il déclarait sans cesse en cours (de physique) : « On connstatte queue... » Comme il s'est dérobé souvent, crainte que je ne le retrouvasse en vacances, dans la même ville que mes parents ! Eïlath, retrouvé sous l'uniforme de facteur rue Judaïque), « Brassens», qui faisait la discipline à ma place quand il voulait bosser, ressemblant à Cremoux. Les blonds : Gutt et Yutt (terminales) (Yutt « mandé » au bureau, inscrit tel quel sur le « cahier de rapport). Le rouquin (taches de rousseur ) : Lethu amateur de Van Gogh (il l'appelle Vincent).

 

 

 

Garçons timides conquis

 

Beaufils, les yeux rouges, long nez, dissimulant pour mon Noël une bouteille de rouge derrière son dos, comme un assassin. Dellaripa, sournois, buté, bilieux, cheveux plaqués, futur bureaucrate, le rond de cuir déjà sur la gueule... .

 

Commentaires

  • Les noms ont été changés, pas fou...

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