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Fragment d'histoire mondiale

 

Revenons au concret, qui est notre point d'appui d'action : Globalement, le groupe Aditya Birla est : 

En hommage à Zurbaran.JPG

 

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Un groupe du secteur des métaux, parmi les fabricants les plus rentables au monde d'aluminium et de cuivre. Hindalco-Novelis est la plus grande entreprise en laminage d'aluminium. C'est l'un des plus grands producteurs d'aluminium primaire en Asie, avec la plus grande fonderie de cuivre en un seul lieu 

 

 

 

Nous devons ces renseignements à Wikipédia. 400 milliards de dollars US, cela compte, cela donne du travail, cela pollue sans doute sans scrupules. Notre livre date des années 70. L'Inde est en pleine croissance, fortement inégalitaire. Dans l'incapacité où nous sommes de mener à bien le moindre raisonnement concret, nous nous rabattons sur la métaphysique et la philosophie dite d' « effarement » : un émerveillement effrayé sur les mécanismes obscurs du monde, menant à la parole, « effaré » signifiant paradoxalement « privé de parole ». Nous ne faisons plus que décrire, ce que peuvent nous reprocher certaines personnalités progressistes. Mais notre incapacité à lutter, ou plus exactement, plus vaniteusement, notre incapacité à vaincre, à nous en tirer avec les honneurs, nous entraîne dans les sentiers aveuglants de la pensée généralisatrice, dite « abstraite », où nous ne sommes pas plus capables de nous diriger : soit la lutte mécanique, soit la progression à l'aveuglette, et la même soumission au néant, mort obscure ou mort lumineuse.

 

Que faire ? Chto sdiélatch ? disait Lénine. Que faire, non en général, mais maintenant ? Tout dépend : a-t-il utilisé la forme générale, diélatch, ou la forme préfixale déterminée ? À l'ouvrage : ces industriels « possèdent la majeure partie des moyens de production de leur pays », et l'on ne voit pas comment il pourrait en être autrement - « et, de ce fait, accaparent l'essentiel des ressources nationales ». Notre auteur, Pierre Thibault, semble le déplorer. Il est conservateur, profère des énormités comme le « goût de l'effort personnel » devant immanquablement provoquer l'essor enfin du Tiers Monde, mais profondément démocrate. Il se montre bien renseigné : « En Colombie, 2,6 % de la population absorbe 40 % du revenu national ».

 

Leur accaparement concerne donc non seulement les moyens de production, mais aussi la consommation. Ce qui est logique dans une perspective capitaliste, mais ne satisfait pas les penchants humanistes. Nous retombons toujours sur les schémas dualistes ; « au Gabon, 1 % de cette population dispose même de 56 % de ce revenu ». Qui dit consommation dit revenu, bien sûr. Nos premiers pas dans les considérations économiques (faisant partie malgré ses adorateurs des sciences modestement humaines) nous haussent au niveau d'un lycéen de seconde. Macte animo, generose puer ! « au détriment de la masse des producteurs réels (fermiers principalement) ; » lesquels ne pourraient vivre en autarcie, sans système d'échanges, sans transports par exemples, ou sans commanditaires, lesquels imposent souvent la monoculture.

 

Nous nous demandons alors : quand aurons-nous fini de passer notre bac ? de nous émerveiller (voir plus haut) devant les rouages les plus élémentaires du monde ? Devant l'alphabet ? Préférant toujours amorcer une infinité de choses, plutôt que d'en mener une seule à bout ? Fascinés par l'eschatologie, qui est méditation sur l'origine et la fin, la naissance et la mort, donc la finalité ? C'est finalement très commode : ignorer d'où l'on vient, où l'on va, quel beau prétexte pour ne rien

 

faire. Ou alors, aider les autres à survivre et comprendre : puisque l'auteur déplore les inégalités ! « le revenu de ces derniers (les fermiers), déjà réduits par des impôts trop lourds et fort souvent par de mauvaises récoltes, est en outre fréquemment hypothéqué plusieurs années à l'avance du fait de la lourdeur exorbitante du loyer de l'argent », entendez des intérêts. Les capitalistes, fonciers ou industriels, ont-ils besoin de ces impôts pour investir ? Une répartition plus équitable entraverait-elle pas la croissance ? Faut-il croître, ou stagner dans le bonheur ? Devons-nous construire, ou brouter ?

 

Et si nous construisons, pourquoi ? Et si nous ne faisons que jouir sans progresser, serons-nous heureux, serons-nous acomplis ? devons-nous absolument aboutir quelque part, et plus haut ? Est-ce qu'il ne fait pas partie de notre nature humaine de vouloir progresser ? Vers un point x ? vers (tant pis, j'ose) Dieu ? Ô les jolis cubes coloriés que voilà ! Et nous critiquerions Le puzzle philosophique ? À septante ans moins deux, notre héros tentait ses premiers pas dans le raisonnement ! Vieillard en couches-culottes ! Car le rire est aussi un but, et le propre de l'homme ainsi qu'on nous le rabâche : rire, progrès, raison ; c'est une trinité. « Pratiqués dans tous les pays du Tiers-Monde, les prêts usuraires, calculés sur la base d'intérêts composés » (ne pas se gêner...) « atteignent des teux variant entre 35 et 75 % dans l'Union indienne » : est-ce encore le cas ?

 

Faisons-nous reculer l'injustice ? Complétons la trinité par le sens de la justice.

 

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