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Fumaroli n'est qu'un prétexte

 

 

 

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C'est avec plaisir que j'ai renoué avec Marc Fumaroli, dans sa "brève péroraison". Qui est malgré tout un message d'espoir – quoique la France n'en soit pas porteuse. Les élites prétentieuses et égarées de notre nation nous entraînent vers un désert humaniste. La Chine elle-même renoue avec l'espoir, après "la lobotomisation de sa révolution culturelle" (bien vu), avec "les fils de sa très longue mémoire". Et nous serions les seuls à nous détourner de nous-mêmes, avec les conneries (j'ai entendu le mot) de la dette coloniale à payer. Les opinions vont se briser les unes sur les autres, et je ne m'affligerais pas trop de certaines victoires. Je crains hélas que ne n'opposent une "France" à une autre, comme les deux "ivoirités".

 

Je crains non pas tant des morts que des vulgarités sans nom. Ferry ouvrait le bal avec des accusations de pédophilie qu'il est interdit de relayer. Ça va frapper très bas. Au-dessous, largement, de la ceinture. "...tout en gardant intacte sa carapace communiste" et ses haut-parleurs qui déversent leur propagande aigrelette. Ce ne sera qu'une hypocrisie de plus, obscurcissant le ciel de ses foisonnements désuets de fils électriques. Cela m'apaise comme la potence au milieu de la pièce : grâce à ce gibet, j'ai sous les yeux la solution finale appliquée à moi-même, la porte de sortie au col de chanvre qui met fin à tous les maux. "...et en jouant avec virtuosité le jeu de l'économie dite libérale" (...la Chine). Sacrés humains. Telle la Chine, pourquoi pas, jouant sur les deux tableaux. Aussi, pour ne pas dormir en consultant sa montre, raisonnons : Fumaroli (muraille lointaine où revient s'appuyer mon lierre) expose ici l'espoir des nations, celui que toute décadence et toute errance implique ressaisissement, quelle que soit la nation, sans qu'il soit nécessaire d'en passer par une guerre. "Pour la plupart des grandes nations du monde, l'Inde n'étant pas la dernière, le rapport à leur long passé, le rejet de l'idée de passé-poids dont il faut se délester en bloc, et le recours à un passé-phare, qui donne du champ, oriente et balise la route dans le voyage historique, sont appelés désormais à redevenir des ressorts moraux et politiques majeurs." Fumaroli pense à tout, nous livre sa pensée solution en main ; ce recours au passé me plaît bien. Le renier forcenément mène à cécité, haine et précipitation. Si, tenez compte de vous-même, cultivez votre ego, demandez-vous toujours l'effet que vous allez produire, puis retournez-vous pour l'oublier.

 

Mais refaites souvent ce va-et-vient, nourricier, au lieu d'aller prétendre que jamais "tel artiste" ne s'est soucié de son ego : ma foi si ; comment aurait-il fait ? Ces formules ont le don de m'exaspérer : "s'en donner les moyens", etc. Donc, espérons que la France, comme les autres, encensera son passé, son ego, non pour sombrer dans le passéisme paralysant, ou hautain, mais pour avancer sur deux jambes, d'arrière en avant, d'arrière en avant. Marine ? mais les requins du magouillage financier rôdent dans son sillage. Que le patriotisme, le respect des humanités, ne soit pas prétexte au repli. "Le seul recours en profondeur contre les fondamentalismes incultes, à commencer par le nôtre, c'est le rejet résolu, et d'abord par nous Européens, du fondamentalisme et de l'inculture "hypermodernes".

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