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CITATIONS

C O L L I G N O N

C I T A T I O N S

 

Le présent recueil contient les citations relevées par romains,fascisme,souvenirs

 

BERNARD COLLIGNON

 

au cours de ses lectures , depuis

l'automne de l'année 1962 (2009 n.s.)

jusqu'à la fin de ses jours terrestres

 

 

 

 

1. Tout comme la femme cherche à être belle

pour plaire, l'homme cherche à être admirable. La

femme qu'il aime doit se prêter à ce jeu. Si

elle se montrait sceptique, si elle soulignait

chez son amant certaines faiblesses ou certaines

contradictions, elle serait aussi maladroite,

d'une clairvoyance aussi inutilement cruelle, que

l'homme qui signalerait à sa maîtresse des rides

ou un double menton.

 

Jules ROMAINS

"Les Hommes de Bonne Volonté"

T.I ch.XIV p.152 "Le 6 octobre"

 

2. Vautel (NOCHER! N.D.L.E.) héritier de Har-

douin. Un de ces fameux représentants du bon

sens, qui sont chargés, de génération en généra-

tion, de maintenir l'homme moyen dans ses pensées

basses. Dans sa routine d'animal domestique. Dans

son scepticisme bedonnant. Un de ceux grâce à

qui le règne des malins continue.

 

id. ibid.

ch. XV p.160

 

3. -Mais dites, la femme, vous ne l'avez

pas revue, depuis?

- Non, non.

- Vous me l'affirmez?

- Je vous le jure.

- Ce serait très grave.

- Oh! c'est une bonne gosse. Elle ne me

vendrait pas.

- Quelle illusion! Vous êtes tous

pareils.

 

id. ibid.

ch. XIX p.230

 

 

 

4. "Eh bien non, tous ces pauvres corps de

vieilles femmes ne sont pas faits pour pareilles

épreuves. Cela ne signifie certainement pas que

le fracas et la destruction seraient plus juste-

ment réservés aux corps parfaits des hommes jeu-

nes, comme il semblait qu'il en dût être, autre-

fois, dans les autres guerres.

 

Georges DUHAMEL

"Lieu d'asile"

ch.XXIX

 

5. "Quel est mon but dans la vie? Tout est

là"

Jules ROMAINS

"Les Hommes de Bonne Volonté"

T.II ch.XV p.185

"Le crime de Quinette"

 

 

 

6. Je suis persuadé qu'à tout moment, il y

aurait un point, quelque part, où l'on pourrait

agir. Je vous répète que nous nous sommes laissés

abrutir par la philosophie de l'histoire. Le culte

de l'inévitable.

 

id. ibid.

T.II ch.XX p.222

 

7. Jamais rien de grand ne s'est fait sans

des audaces morales, des entorses aux principes,

qui auraient suffoqué les petits esprits.

 

id. ibid.

T.II, ch.XX p.236

8. Voilà le nœud de la question; la jointu-

re. Le point où l'homme d'action doit pouvoir

s'articuler sur le théoricien. Être orateur.

"(pour "(mater) une foule" et "attaquer l'ordre établi")

 

d'après Jules ROMAINS

"Les Hommes de Bonne Volonté"

T.III ch.II p.30

"Les amours enfantines"

9. "Race humaine, race de comédiens. Un rôle

qui vous est échu par hasard, et qu'on joue jus-

qu'à la mort, par vanité, pour qu'il ne soit pas

dit qu'on vous en a fait démordre.

 

id.ibid.

p.31

 

 

 

10. Quand on veut obtenir des ouvriers, des

inférieurs en général, qu'ils fassent à peu près

ce qu'on leur demande, et aussi qu'ils vous con-

sidèrent, il ne faut pas regarder à quelques

sous.

id.ibid. T.IV "Eros de Paris"ch.I p.9

 

11.- Il revoit le jour de sa première communion. Journée d’affres et de tremblement ; puis de fatigue fiévreuse, de rancœur presque rancunière, après une semaine vécue à travers une nuée de scrupules, comme si l’on avançait nu dans des tourbillons de moustiques. La terreur constante de perdre le fameux état de grâce. Le matin même, sous le porche de l’église, ses yeux avaient rencontré par hasard une petite communiante. D’office il s’était soupçonné coupable de pensée impure. Il lui avait fallu aussitôt trouver un vicaire, le premier venu – sans prendre le temps de chercher son confesseur à lui – et s’accuser. Toute la cérémonie s’était déroulée sous la surveillance de ce terrorisme intérieur. Bonnes conditions pour goûter les abandons célèbres de l’Eucharistie.

« C’était entendu. J’exagérais un peu. Mais qui était le plus dans le vrai, moi, ou le fils du crémier sur la chaise d’à côté qui rigolait en douce ? Et plus tard – un ou deux ans plus tard,je ne sais plus – quand je suis tombé sur la phrase de l’Évangile : « Il n’y a qu’un péché qui ne sera pas pardonné : le péché contre l’Esprit. » Exactement une vrille atteignant en trois tours l’endroit de l’âme le plus atrocement central. Je n’oublierai jamais le bleu-ciel douceâtre de la couverture du livre, ce bleu-ciel menteur dans lequel un tonnerre venait d’éclater. »

Jusque-là, il avait eu la hantise du péché mortel et de la communion sacrilège. Pourtant l’absolution restait à sa portée. Mais maintenant, puisqu’il avait découvert le péché sans absolution, et par nature le plus immatériel, le moins palpable de tous, qui l’empêcherait de le commettre, ou de craindre de l’avoir commis ? La volonté n’y pouvait rien. L’enfant savait déjà, par une âcre expérience, que la volonté se divise contre elle-même. À la rigueur, quand c’est une action qui constitue le péché, la volonté peut se rassurer un peu en se convainquant que l’action n’a pas été faite. Mais quand le péché est une pensée, quand il est tout entier de la substance de la pensée, il devient inséparable d’elle ; il sort d’elle comme d’une poitrine ; il est mêlé à son moindre souffle.

« Désormais j’avais la damnation logée en moi. Je portais en même temps le gouffre et son vertige. Je revois cette impériale de tramway du dimanche. J’allais au Bois de Boulogne avec mes parents. Les gens du dimanche ne prenaient pas garde à ce pauvre petit enfant de treize ans qui, serrant les lèvres, portait l’abîme chrétien sur l’impériale ensoleillée. Leur abîme, pourtant ; même s’ils n’y pensaient plus ; celui de leur civilisation ; celui de leurs ancêtres. Facile de sourire. L’âme n’a pas d’âge. Moi,je le sais. Honte sur moi si plus tard, quand j’aurai quarante ans, soixante ans, je jette un regard d’ironie indulgente sur un visage de treize ans habité par une douleur inconnue. Et d’ailleurs, y avait-il niaiserie de ma part, méprise puérile ? Mais non. Encore une fois non. Quel était mon tort ? De prendre les choses trop au pied de la lettre ? Mais d’abord, en matière de religion, qui vous permet de ne pas prendre les choses au pied de la lettre ? De quel droit « en prendre et en laisser ? » Attitude de farceur, de tièdes, de candidats à l’incroyance. Je dis qu’un prétendu chrétien qui eût souri de moi n’eût été qu’un amateur. Le système étant donné, c’est moi qui avais raison. Pascal aussi avait porté l’abîme. Comme je me sentais le frère, le cadet tardif de tous ces torturés des grands siècles chrétiens ! Guirlandes de la damnation sur l’ogive des portails. Gargouilles. Torsion désespérée des cathédrales. Vocero de l’enfer. Le moyen âge, je sais ce que c’est. J’y ai vécu. Tous ceux qui ont admis la prédestination et qui se disaient : « Je suis du mauvais côté. » Même Pascal criant si fort « Je suis sauvé » parce qu’il claque de peur.

Jules ROMAINS

Les hommes de bonne volonté

11 bis . - « Quand je suis tombé sur les formidables imprécations de Lucrèce : Humana ante oculos… horribili super aspectu mortalibus instans… Pour d’autres, c’était un texte de version latine. Mais moi, je le vivais littéralement, son cri, vingt fois séculaire ! Ah ! Quelle sombre jeunesse préchrétienne il a dû avoir ! Car ça ne date pas du christianisme ; comme le

croyait ce polémiste simplificateur de Nietzsche ; le christianisme a simplement approfondi le vertige ; a élevé le supplice à la puissance infinie.

id. ibid.

 

11 ter. - Le principal : d’avoir atteint dès treize ans le sommet de la douleur humaine.

id. ibid.

11 quater. - Avoir eu de son avenir, de sa destinée, une vue elle, que non seulement la mort n’y apparaissait pas comme un malheur important, mais – arme la plus terrible inventée par la religion contre l’homme - que la mort y apparaissait comme un recours inutile. Un état où l’on se dit que se tuer de désespoir serait inopérant pour mettre fin au désespoir. Après ça, de quelle hauteur on arrive sur les incidents ordinaires de la vie !

id. ibid.

 

11 quinquies. - Les parents ou leurs amis qu’on entend gémir sur des pertes d’argent ! Petites misères touchantes de l’adulte.

 

                        7O.    Le rationalisme parle comme si la
                    connaissance, automatiquement ou 						laborieusement,
                    allait toujours dans le sens d'un 						enrichissement
                    de l'être humain. C'est ce que l'on conteste. 
                    
                                          MOUNIER
                          
                           "Introduction aux existentialismes"        
                                 
                    
                    
                        71.    Les philosophes se (sont) 						ingéniés, en accord avec les savants, à 					vider le monde de la présence de l'homme. 
                    
                                        id. ibid.              
                    
                        72.    (Le rationalisme) a oublié que 					l'esprit onnaissant est un esprit existant, 				et qu'il est tel non pas en vertu de 						quelque logique immanente,
                    mais d'une décision personnelle et créatrice. 
                    
                                        id. ibid.                     
                        73.    L'existant...ne recherche pas LA
                    vérité, une vérité impersonnelle et 						différente à tous, mais SA vérité, une 					vérité qui réponde à ses aspirations, 						comble ses attentes, dénoue ses
                    problèmes.                     
                                          MOUNIER
                            "Introduction aux existentialismes"

                        74.    Ce n'est pas LA mort qui est un
                    problème philosophique mais QUE JE MEURE.
                    
                                        id. ibid. 
                    
                    
                    
                        75.    Le sujet n'...est (cependant) pas
                    enfermé dans son je-je, mais affronté au monde
                    entier. 
                    
                                        id. ibid. 
                  
                    
                        76.     On n'ose pas aviser le premier fou, le
                    fou noyé dans son rêve intérieur, mais le second,
                    le fou lucide et satisfait qui ne vit plus que 
                    chose parmi les choses, on frémit aussi de le
                    regarder, "par crainte de découvrir qu'il n'a plus
                    de vrais yeux, mais des yeux de verre et des
                    cheveux de paillasson, bref, qu'il est un produit
                    artificiel". 
                    
                                          MOUNIER
                         "Introduction aux existentialismes" p. 19
                                 + citation de KIERKEGAARD
                    
                    
                    
                        77.    Il n'y a pas d' Être, il n'y a que des
                    existants. 
                    
                                        id. ibid. 
                    
                    
                    
                        78.    Soit un poinçonneur de métro, qui du
                    matin au soir perfore des tickets dans une vague
                    inconscience, ou un petit rentier qui somnole dans
                    son confort. Vies dont on éprouve le malaise de
                    penser qu'elles sont quasi-fonctionnalisées, dont
                    les ressources secrètes, les puissances
                    d'émerveillement tarissent peu à peu. A la limite,
                    vies sans mystère. Devant de telles inexistences,
                    une exigence incoercible vous saisit, le besoin
                    d'y découvrir un mystère, une secrète plénitude 
                    d'être qui ne se réduise pas à un déroulement
                    d'états inconsistants. 
                    
                                          MOUNIER
                            "Introduction aux existentialismes"
                    
                    
                    
                        79.    Un inexistant est un homme qui ne
                    s'embarrasse pas de questions.
                    
                                        id. ibid. 
                    
                        
                    
                        80.    La philosophie ne commence pas par une
                    acquisition, mais par une conversion, comme la
                    religion. 
                    
                                        id. ibid. 
                    
                    
                    
                        81.    Il faut nous débarrasser du préjugé que
                    la volonté de rester en dehors de l'objet soit
                    toujours favorable à la connaissance. 
                    
                                        id. ibid. 
                    
                    
                    
                        82. C'est par erreur qu'on a cru voir dans la
                    méthode existentialiste une logique du
                    sentiment... 
                        L'existentialisme refuse simplement de laisser
                    aux catégories rationnelles le monopole de la
                    révélation du réel. 
                    
                                          MOUNIER
                            "Introduction aux existentialismes"
                    
                    
                    
                        83.    Oui, j'en ai assez de porter toujours
                    mon âme, j'ai hâte de trouver ce pays où le
                    soleil tue toutes les questions. Ma demeure n'est
                    pas ici. 
                    
                                           CAMUS
                                      "Le Malentendu"
                    
                    
                    
                        84.    Oh ! je hais ce monde où nous sommes
                    RÉDUITS A DIEU !
                    
                                        id. ibid. 
                    
                    
                    
                        85.    Priez votre dieu qu'il vous fasse
                    semblable à la pierre... c'est le seul vrai
                    bonheur. 
                    
                                           CAMUS
                                      "Le Malentendu"
                    
                    
                    
                        86.    Le sérieux existentiel est à la fois
                    engagement et dégagement, souci de présence et
                    d'insertion, et crainte de s'immobiliser dans les
                    positions acquises et dans les fidélités
                    enregistrées. 
                    
                                          MOUNIER
                            "Introduction aux existentialismes"
                                           p. 31
                    
                    
                    
                        87.    Une conception singulièrement
                    dramatique du destin de l'homme. 
                    
                                        id. ibid.    
                        88.    Un nouveau mal du siècle.
                    
                                          MOUNIER
                            "Introduction aux existentialismes"
                    
                    
                    
                       
 89.    Vous voyez l'air de cette jeune femme,
                    son assurance, le regard joliment dédaigneux
                    qu'elle nous jette... cette affirmation... oh !
                    charmante ! du contentement de vivre et d'être ce
                    qu'elle est... ce refus de toute crainte... ? 
                        Chaque fois maintenant que je suis en présence
                    d'une de ces images, pleine d'une gracieuse, à
                    peine agaçante royauté féminine, qui jadis me
                    séduisaient ou m'intimidaient sans plus, je pense
                    à tous les visages pareils à celui-là qui ont vu
                    s'aligner en face d'eux un peloton d'exécution,
                    dans un des pays que j'ai parcourus... moins que
                    cela... qui ont eu à pleurer en vain pour
                    attendrir le garde-chiourme d'un camp de
                    concentration... qui se sont figés d'épouvante à
                    l'entrée de policiers dans un vestibule, ou devant
                    une bande d'énergumènes qui hurlaient... Oui, …
                    tous les visages qui ont découvert en un dixième
                    de seconde que le sourire un peu dédaigneux, les
                    sourcils coquettement froncés, le regard de
                    princesse, cela ne servait à rien, absolument à
                    rien, que toute cette parade de défi,                                      
	²de hardiesse, d'invulnérabilité, de "je ne ferai
                    jamais que ce que je voudrai", et de "c'est vous
                    plutôt qui ferez ce que je voudrai pour ne pas me
                    déplaire", que tout cela était chose creuse,
                    coquille friable, prête à s'effondrer, convention
                    et comédie bonnes pour les temps où l'on joue à la
                    gentillesse. Le jour où les brutes mettent leurs
                    pattes sur la vie, le jour de la Kommandantur, de
                    la Tchéka et des mitrailleuses... quand on n'a
                    plus devant soi que la force terrible et nue... si
                    réelle que plus rien d'autre n'est réel... hein ?
                    qu'est-ce qu'il reste de ce joli jeu ? Oui, j'ai
                    envie de dire : "Pauvre petite ! " (Pas moi)                    
                                       Jules ROMAINS
                               "Les Hommes de Bonne Volonté"                    
                       T. XXII, Les Travaux et les Jours" pp. 184-5
                        90.    L'ON N'A PAS RAISON. L'ON SE DONNE
                    RAISON.
                    
                                        id. ibid. 
                          T. XXIII "Naissance de la Bande" p. 161
                                     
                        91.    Il ne s'arrêtait à aucune vision
                    particulière. C'était plutôt comme si des images
                    vives, marquées chacune d'un excès, eussent été
                    jetées dans la trémie de sa tête et brassées
                    ensuite par un vent violent. Il y avait des
                    visages de nègres, de grosses lèvres de nègres,
                    des seins et des croupes de négresses, des femmes
                    très parées, à cheveux courts, dansant avec
                    impudeur dans les bras de jeunes hommes minces, au
                    regard froid et sportif. Une ronde de corps nus,
                    tous noirs, tous blancs, ou alternés. Des caresses
                    qui soudain parcouraient ces rondes, les
                    ralentissaient, les couchaient à terre. Ou bien,
                    le long d'une rangée dansante et gracieuse comme
                    celle des Panath‚n‚es, de fines mains de jeunes
                    femmes, d'un geste pareil, saisissaient de jeunes
                    dieux ithyphalliques. Il y avait des cortŠges
                    d'hommes durs, des saluts du bras lev‚, des
                    matraques tombant sur de vilains cr^anes, sur des
                    dos vo^ut‚s et ch‚tifs ; des acclamations ; des
                    monuments o— l'on entrait par-dessus des grilles
                    renvers‚es ; des pelotons d'ex‚cution face … des
                    murs trŠs lumineux, et le bruit des salves ‚tait
                    couvert par celui des fanfares. Il y avait des
                    festins et des orgies dans des palais tout neufs
                    aux murs blancs, aux lignes nues, sortis du sol
                    comme un ascenseur qu'on appelle par un bouton.
                    Tout cela ‚tait fouett‚ de soleil ; travers‚ de
                    secousses rythmiques, … mi-chemin du spasme de 
                    
                    
                    BERNARD COLLIGNON
                    
                    CITATIONS                                       45
                    
                    
                    
                    sexe et de la contraction de muscle d'athlète ; et
                    réveillé constamment par une saveur qui
                    ressemblait à celle du champagne nature glacé. 
                    
                                       Jules ROMAINS
                    
                              "Les Hommes de Bonne Volonté‚" 
                       T. XXIII "Naissance de la Bande" pp. 167 / 8

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
                    
                    
                    
                        92.    Les imbéciles ! ils paieront ça ; ils
                    paieront leur dédain pour tout ce qui est beauté,grandeur, noblesse de la vie... leur rêve de                    toute une humanité en savates, en gilet de laine,
                    en bretelles flasques, qui acceptera de vivre dans des cabanes à lapins, sur des ruelles de gadoue,
                    du moment qu'il n'y aura plus de patrons, plus de femmes trop bien habillées, qu'on en fichera le
                    moins possible, et qu'il sera assuré aux ex-damnés de la terre un minimum de six heures par jour pour
                    jouer à la belote ou pêcher à la ligne. 
                    Jules ROMAINS
                    
                              "Les Hommes de Bonne Volonté" 
                                     id. ibid. T. XXIV
                                   "Comparutions" p. 69
                    
                    
                    
                    
                    
                    
                               
                    
                        93.    On nous dit qu'en suivant Hitler le
                    peuple allemand proteste contre des injustices
                    qu'il aurait subies, ou se prépare à assouvir un
                    besoin de revanche. Oui, sans doute. Mais il
                    acclame encore plus l'homme qui, par des
                    incantations délirantes, l'arrache à des années de
                    dépression nerveuse, qui, par des cérémonies
                    n‚o-barbares, lui prodigue les secousses,
                    l'‚bri‚t‚ ; qui, en lui faisant pers‚cuter les
                    Juifs,br^uler les bibliothŠques,lui procure, …
                    lui, peuple cultiv‚, le plus grand scandale
                    int‚rieur. Les Allemands savent qu'avec Hitler,
                    quoi qu'il arrive, ils ne s'ennuieront pas. 
                    
                                       Jules ROMAINS
                              "Les Hommes de Bonne Volont‚" 
                            T. XXV - "Le Tapis Magique" p. 127
                    
                    
                    
                        94.    Pourquoi ce qui est d‚licieux … vivre
                    serait-il honteux … d‚crire ? 
                    
                                     id. ibid.  p. 199
                    
                    
                    
                        96.    Je me disais souvent que la carriŠre de
                    s‚ducteur de femmes devait ^etre trŠs difficile, 
                    
                    
                qu'il était donc un peu trop commode de la
                    m‚priser chez autrui, que les raisins étaient trop
                    verts, etc... Il en r‚sultait une admiration
                    involontaire, et assez aigre, pour ce type
                    d'hommes ; l'id‚e que dans leur genre ils
                    formaient une classe hautement dou‚e et
                    privil‚gi‚e. Et comme tous n'offrent point de dons
                    physiques ‚clatants, il fallait aller jusqu'à leur attribuer soit une sorcellerie, soit un
                    rayonnement vital d'une puissance myst‚rieuse,
                    bref des formes de sup‚riorit‚ que rien ne
                    remplace, qu'aucune ‚tude ne procure, et dont, si
                    l'on veut ^etre tout … fait sincŠre, l'on ne se
                    console point d'^etre priv‚.
                    
                                       Jules ROMAINS
                               "Les Hommes de Bonne Volont‚"
                             T. XXVI - "Fran‡oise" pp. 55 / 6
                    
                    
                    
                        96.    ...il est immoral de faire les choses
                    loyalement, et il est moral de les faire
                    hypocritement.
                    
                                     id. ibid. p. 226
                    
                        97.    Ce qu'on annonce de mauvais est presque
                    toujours vrai.
                    
                                       Jules ROMAINS
                               "Les Hommes de Bonne Volonté"
                              T. XXVII "Le 7 Octobre" p. 296xxx 62 10 30 XXX
                    
                    
                    
                        98.    "...il n'y a pas ici de procès à faire.
                    Louis n'est point un accusé, vous n'êtes point
                    des juges ; vous êtes, vous ne pouvez être que
                    des hommes d'Etat et les représentants de la
                    nation. Vous n'avez pas une sentence à rendre pour
                    ou contre un homme, mais une mesure de salut
                    public à rendre, un acte de providence nationale à
                    exercer."
                    
                                        ROBESPIERRE
                                    Procès de Louis XVI
                    
                    
                    
                        99.    "Qu'est-ce qu'un ridicule que personne
                    n'aper‡oit ? 
                    
                                         STENDHAL
                                 "La Chartreuse de Parme"
                                       ch. VI p. 102
                    
                    
                    BERNARD COLLIGNON
                    
                    CITATIONS                                      49
                    
                    
                    
                        100.    "Qu'importe ton sein maigre, ^o mon   
                                                       objet aim‚ ?
                                 On est plus prŠs du coeur quand la   
                                                 poitrine est plate 
                                 Et je vois, comme un merle en sa cage
                                                              enferm‚,
                                 L'Amour entre tes os r^evant sur une 
                                                                patte.
                        
                                      Louis BOUILHET
                    
                    
                    
                        101.    Le temps qu'on passe … rire est le
                    mieux employ‚.
                    
                                        Sadi CARNOT
                    
                    
                    
                        102.    L'oiseau cache son nid, nous cachons  
                                                          nos amours.
                    
                                        Victor HUGO
                                   "Les Contemplations"
                              "Autrefois" - "L'^ame en fleur"
                    
                    
                    
                    
                    
                    BERNARD COLLIGNON
                    
                    CITATIONS                                       50
                    
                    
                    
                        103.    Aimez-vous ! C'est le mois o— les     
                                               fraises sont m^ures.
                    
                                        Victor HUGO
                                   "Les Contemplations" 
                           "Autrefois" - "L'^ame en fleur" nø 26
                    
                    
                    
                        104.    "Il y a quelque chose de pire que
                    d'avoir une mauvaise pens‚e. C'est d'avoir une
                    pens‚e toute faite. Il y a quelque chose de pire
                    que d'avoir une mauvaise ^ame. C'est d'avoir une
                    ^ame toute faite. Il y a quelque chose de pire que
                    d'avoir une ^ame m^eme perverse. C'est d'avoir une
                    ^ame habitu‚e." 
                    
                                           PEGUY
                    
                    
                    
                       105.   Le plagiat est la base de toutes les
                    litt‚ratures, except‚ de la premiŠre, qui
                    d'ailleurs est inconnue.
                    
                                         GIRAUDOUX
                                     "Siegfried" Acte I
                    
                    
                    
                    
                    BERNARD COLLIGNON
                    
                    CITATIONS                                       51
                    
                    
                    
                        106.    Il n'y a de joie de la jeunesse que
                    pour les parents. C'est trŠs tragique au contraire
                    d'^etre jeune.
                    
                                         GIRAUDOUX
                               "Tessa II" - 4Š tableau sc. 1
                    
                    
                    
                        107.    L'erreur des ‚ducateurs et des parents
                    est de parler trop souvent aux enfants un langage
                    stupide.
                    
                                     Nous Deux ? nø ?
                    
                        108.    Vous croyez … la possession, alors
                    qu'en amour il n'y a que la pr‚sence.
                    
                                         GIRAUDOUX
                              "Cantique des Cantiques"  sc. 8
                    
                    
                    
                        109.    Depuis que je t'aime, ma solitude
                    commence … deux pas de toi.
                    
                                            id.
                                       "Ondine" I 9  XXX 62 11 27 XXX
                    
                    
                    
                    BERNARD COLLIGNON
                    
                    CITATIONS                                     52
                    
                    
                    
                        110.    "Je t'aime, Lia. Je ferai ce que tu
                    veux. 
                                 - Ce que je veux ! ce que je veux !
                    c'est encore un beau ma^itre que je me donne l… !"
                    
                                         GIRAUDOUX
                                "Sodome et Gomorrhe" Acte I
                    
                    
                    
                        111.   LIA  - Tu as mis sur ta vie pour ne pas
                    me la donner, quand pourtant ton amour soufflait …
                    la d‚tacher, le plomb de ton travail.
                               JEAN - Tu crois en toi ? Tu crois
                    encore … cette femme que les hommes ont faite de
                    toutes piŠces ? Tu crois … ces d‚fauts et … ces
                    vertus qu'ils t'ont pass‚s au cou et qui ne sont
                    pas plus toi que ton collier.
                               LIA   - Et l'homme, lui, garde toute
                    ces cocardes qu'il s'est attach‚es lui-m^eme ? Il
                    est bon. Il est courageux. Il est fidŠle. 
                    
                                        id. ibid. 
                    
                    
                    
                        112.    AuprŠs du p‚trole, un cadavre n'a
                    jamais senti.
                           id. "La Folle de Chaillot"  Acte I  
                         
                         
                    BERNARD COLLIGNON
                    
                    CITATIONS                                       53
                    
                    
                    
                        113.    L'amour est le d‚sir d'^etre aim‚.
                    
                                         GIRAUDOUX
                             "La Folle de Chaillot"    Acte II
                    
                    
                    
                        114.    Que penserait celui que j'attends s'il
                    savait que j'ai dit je t'aime … ceux qui m'ont
                    tenue avant lui dans leurs bras.
                    
                                   id. ibid.     Acte I
                    
                    
                    
                        115.    Mon cher sourd-muet, taisez-vous. Vous
                    nous cassez les yeux. 
                    
                                     id. ibid. Acte II
                    
                    
                    
                        116.    O vous tous, que torture l'id‚e que
                    votre femme a un amant, imaginez qu'elle n'est
                    plus votre femme, faites qu'elle ne soit plus
                    votre femme et le bonheur vous reviendra... C'est
                    simple, et personne n'y pense. 
                    
                                id. "Sodome et Gomorrhe"  
                                            
                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                      
                    
                    
                        197.    Oh ! La route est amère
                                Depuis que l'autre Dieu nous attelle à						à                                                    sa croix ;
                                Chair, Marbre, Fleur, Vénus, c'est en
                                                     toi que je crois.
                    
                                          RIMBAUD
                                     "Soleil et Chair"
                    
                    
                        198.    Nous ne sommes pas au monde. La vraie
                    vie est absente.
                    
                                            id.
                    
                    
                    
                        199.    Difficultés du rapport chrétien
                    d'homme à femme...
                    
                                        Y. BONNEFOY
                                  "Rimbaud par lui-même"
                    
                    
                    
                        200.    Cette vie d'illusions, de cruels
                    renouveaux, cet ENFER.
                    
                                         id. ibid.
                    
                                       
                    
                    
                        201.    Qui n'a pas été vraiment aimé, ne peut
                    se résigner à mourir.
                    
                                        Y. BONNEFOY
                                  "Rimbaud par lui-m^eme"
                    
                    
                    
                        202.    Toute conscience de soi, d‚couvrant …
                    l'homme son impuissance, l'oblige au m‚pris de
                    soi.
                    
                                         id. ibid.
                    
                    
                    
                        203.    (La sexualit‚), qui aurait pu ^etre le
                    rythme même de la participation au réel, 		ici,
                    sous le signe de l'interdit, elle ne 			produit plus
                    que le VICE.
                    
                                         id. ibid.
                     204.    Déployez votre esprit, mais ne 	servez pas
                    d'amusement aux autres ; car sachez bien 	que, si
                    votre supériorité froisse un homme 	médiocre, il se
                    taira, puis dira de vous : "Il est très 	amusant!"
                    terme de m&pris.
                                          BALZAC
                                  "Le Lys dans la Vallée"
                    
                    
                  
                    
                    
                        2O5.    Les slips "Kangourou" sont à 	la portée
                    de toutes les bourses...
                    
                                           X...
                    
                    
                    
                        206.    Le doute travaille en ce 	moment la
                    France. Après avoir perdu le gouvernement
                    politique du monde, le catholicisme en 	perd le
                    gouvernement moral. Rome Catholique mettra
                    toutefois autant de temps … tomber qu'en a mis
                    Rome panth‚iste. Quelle forme rev^etira le
                    sentiment religieux ? Quelle en sera l'expression
                    nouvelle ? La r‚ponse est un secret de l'avenir.
                    
                                          BALZAC
                                Pr‚face au "Livre Mystique"
                    
                    
                    
                       207.    ..."Mat‚rialit‚ de la pens‚e, et son
                    ‚nergie magn‚tique... (Les) id‚es ont une vie
                    propre par elles-m^emes... Elles vivent aussi en
                    dehors... Le fluide nerveux qui se d‚gage du
                    cerveau, et qu'on appelle vulgairement la volont‚,
                    est une force dont le m‚canisme n'est pas encore
                    connu, ni le potentiel ‚valu‚, ni l'utilisation
                    appliqu‚e... La t‚l‚pathie, la clairevue, le
                    
                                 
                    
                    
                    somnambulisme... ; les extases..., sont 	des
                    ph‚nomŠnes produits par une projection de fluide.
                    C'est ainsi que s'expliquent les miracles par
                    attouchement ou … distance, op‚r‚s par J‚sus et
                    par ses ap^otres. En d‚terminant les rapports
                    qualitatifs et quantitatifs de la pens‚e avec la
                    volont‚, les physiologues arriveront … des
                    r‚sultats de plus en plus surprenants. Ils
                    trouveront les moyens d'explorer la zone subtile
                    de la pens‚e et du sentiment. Les hommes exerc‚s
                    en viendront … communiquer d'esprit … esprit ; …
                    voir, … lire dans les cerveaux sans recourir aux
                    sens charnels."
                    
                                       Ph. BERTHAULT
                                         "Balzac"
                    XXX 63 9 9 XXX
                    
                    
                        208.    Les hommes n'admettent guŠre,
                    peut-^etre avec raison, la vertu des femmes
                    ind‚pendantes. 
                    
                                        MAUPASSANT
                                    "Notre Coeur" p. 15
                    
                    
                    
                    
                    
                    
                    
                    
                        209.    Rien n' (est) plus difficile 	que de
                    rendre heureux un homme qui se sent fautif.
                    
                                          BALZAC
                                  "Le Lys dans la Vall‚e"
                    
                    
                    
                        210.    Il ne suffit pas d'^etre un homme, il
                    faut ^etre un systŠme.
                    
                                            id.
                    
                    
                    
                        211.    Cr‚er, toujours cr‚er ! Dieu n'a cr‚‚
                    que pendant six jours ! 
                    
                                           idem
                    
                    
                    
                        212.    Hoc est vivere bis,
                                vita posse priore frui.
                    
                                          MARTIAL
                                       "Epigrammes"
                                        X, XXIII, 7
                    
                    
                    
                    	
                    
                        213.    La haine n'est pas le 		contraire de
                    l'amour, c'est son autre visage.
                    
                                         P. HERIAT
                    
                    
                    
                        214.    L'homme est un bouffon qui danse sur
                    un pr‚cipice.
                    
                                          BALZAC
                    
                    
                    
                        215.    Qu'a faict l'action genitale aux
                    hommes, si naturelle, si necessaire et si juste,
                    pour n'en oser parler sans vergongne, ... ? Nous
                    pronon‡ons hardiment : tuer, desrober, trahir ; et
                    cela, nous n'oserions qu'entre les dents ?
                    
                                         MONTAIGNE
                                   "Essais" L. III ch. X
                    
                    
                    
                        216.    Comme le coeur d‚borde de pouvoir
                    consoler l'innocent … qui l'on a fait du mal !
                    
                           LAUTREAMONT - Ier chant de "Maldoror"
                    
                	
                    
                    
                        217.    Abstineas avidas, Mors, modo, 			nigra,  
                                                              manus.
                    
                                          TIBULLE
                                           I, 3
                    
                    
                    
                        218.    A mesure qu'on a plus d'esprit, on
                    trouve qu'il y a plus d'hommes originaux. Les gens
                    du commun ne trouvent point de diff‚rence entre
                    les hommes.
                    
                                          PASCAL
                                   Pr‚face aux "Pens‚es"
                    
                    
                    
                        219.    L'homme compte passer les trois-quarts
                    de sa vie … souffrir pour se reposer le 4Š quart ;
                    et, le plus souvent, il crŠve de misŠre sans plus
                    savoir o— il en est de son plan ! 
                    
                                     Lettre de RIMBAUD
                                       6 - 1 - 1886
                    
                    
                    
                    
                    
                    
               	
                    
                    
                        220.    Ton esprit est tellement 	malade que tu
                    ne t'en aper‡ois, et que tu crois ^etre dans ton
                    naturel, chaque fois qu'il sort de ta bouche des
                    paroles insens‚es, quoique pleines d'une infernale
                    grandeur.
                    
                                        LAUTREAMONT
                                  Ier chant de "Maldoror"
                    
                    
                    
                        221.    Les analyses d'hommes homosexuels
                    montrent toujours qu'ils ont peur des organes
                    g‚nitaux f‚minins, ...instruments de castration
                    capables de mordre ou de d‚chirer le p‚nis.
                    
                        (les h‚t‚rosexuels aussi, disait idem ibidem)
                                        Dr A. BERG
                       "Les problŠmes de l'homosexualit‚", 2Š partie
                    
                    
                    
                        222. Le m‚rite d'un roman n'est pas dans
                    l'intrigue.
                    
                                      Abb‚ BERTHAULT
                                         "Balzac"
                    
                    
                    
                    
                   	
                    
                    
                        223.    Sentir des élans de tendresse, des
                    palpitements d'amour, mais ne jamais savoir si on
                    les ressent avec vous ! 
                    
                                           ZOLA
                                 Lettre, … 20 ans environ
                    
                    
                    
                        224.    Lorsque je jette un regard …
                    l'horizon, je me vois seul ; rien ne m'attache …
                    la vie, ni haine, ni amour. Je me demande avec
                    angoisse si je n'ai pas de coeur, si le ciel m'a
                    fait mis‚rable,si je ne suis qu'un tas de boue
                    incapable de briller.
                    
                                            id.
                                     Lettre … Braille
                    
                    
                    
                        225.    Je me battrais vraiment, si j'en
                    valais la peine.
                    
                                           ZOLA
                    
                    
                    
                    
                    
                    
                   
                    
                    
                    
                        226.    Une peur de lui-même insurmontable le
                    paralyse. Il n'agit pas, dans la crainte de
                    l'‚chec. Il manque de hardiesse et de courage ; il
                    pr‚fŠre la r^everie qui lui donne, … bon compte,
                    et sans risque, une ‚bauche de ce qu'il
                    d‚sire...... C'est un vieux gar‡on, un pŠre
                    tranquille, un ennemi de toute complication... Il
                    renonce (… modifier ses habitudes) par une sorte
                    de paresse m^el‚e
                    d'appr‚hension..............................
                    Il a la hantise du ridicule, la constante
                    inqui‚tude de ce que l'on pense de lui.
                    
                                         CASTELNAU
                                          "Zola"
                    
                    
                    
                        227.    On retrouve son ‚tonnante obstination,
                    sa merveilleuse foi dans sa destin‚e. Il pose
                    orgueilleusement sa devise : "Tout ou rien", et,
                    durant sa vie entiŠre, sans lassitude apparente,
                    sans rel^ache, il s'‚lŠvera sans cesse, visant
                    toujours plus haut.
                    
                                         id. ibid.
                    
                    
                    
                    
                    
                    
                  
                    
                        228.    Il y a là quelque chose de sublime …
                    trouver. Quoi, je l'ignore encore. Je sens
                    confus‚ment qu'une grande figure s'agite dans
                    l'ombre, mais je ne puis saisir ses traits. 
                    
                                           ZOLA
                    
                    
                    
                        229.    Il n'y a point d'homme condamnable,
                    qui, au milieu de tout le mal qu'il a pu faire,
                    n'ait encore fait beaucoup de bien. 
                    
                                            id.
                                        "L'Argent"
                    
                    
                    
                        230.    La conduite de Dieu, qui dispose
                    toutes choses avec douceur, est de mettre la
                    religion dans l'esprit par les raisons, et dans le
                    coeur par la gr^ace. Mais de la vouloir mettre
                    dans l'esprit et dans le coeur par la force et par
                    les menaces, ce n'est pas y mettre la religion,
                    mais la terreur.
                    
                                          PASCAL
                                         Pens‚e 9
                                       Ed. Chevalier
                    
                    
                  88
                    
                    
                    
                        231.    Qu'est-ce qu'un homme dans l'infini ? 
                    
                                          PASCAL
                                         Pensée 84
                                      ‚d. Chevalier.
                    
                    
                    
                        232. Il est bien plus ais‚ d'accuser l'un
                    sexe, que d'excuser l'autre.
                    
                                         MONTAIGNE
                                 "Essais" L. III ch. V fin
                    
                    
                    
                        233.    L'homme est ainsi fait, qu'… force de
                    lui dire qu'il est un sot, il le croit ; et …
                    force de se le dire … soi-m^eme, on se le fait
                    croire.
                    
                                          PASCAL
                                        Pens‚e 102
                    
                    
                    
                        234.    Tout arrive et rien n'arrive. Autant
                    rester les bras crois‚s. 
                                ZOLA "Au Bonheur des Dames"
                    
                    
                  
                    
                    
                    
                        235.    Les Thébains avaient le r‚giment des
                    amants : beau r‚giment ! quelques-uns l'ont pris
                    pour un r‚giment de sodomites ; ils se trompent ;
                    c'est prendre l'accessoire pour le principal. 
                    
                                         VOLTAIRE
                               "Dictionnaire philosophique"
                                         "Amiti‚"
                    
                    
                    
                        236.    (l'Amour)... "c'est l'‚toffe 			de la
                    nature que l'imagination a brod‚e."
                    
                                         id. ibid.
                                          "Amour"
                    
                    237.    La nature de l'homme est tout naturel:
                    "omne animal".
                    
                                          PASCAL
                                     p. 121 Chevalier
                        238.    Etait-ce donc si b^ete, l'amour ?
                    Quoi! Ce gar‡on qui avait tout un bonheur sous la
                    main, et qui g^atait sa vie, et qui adorait une
                    gueuse comme un saint-sacrement ! 
                    
                                           ZOLA
                               "Au Bonheur des Dames" ch. V
                    
                    
                    
                    
                       

 

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