La chambre de Véra et les gros chats d'Athènes
61 07 10
Redescendons de la chambre de Véra au deuxième étage de la rue Leupold, elle vient d'accoucher. Nous fait promettre d'adopter son chat, noir et blanc, cf. publicité « Félix ». Nous devons nous rendre à un récital de poésies organisé par des profs, dans notre petite auto noire. Annie conduit, l'auto se renverse, je m'affole et dis vouloir m'y rendre à pied car nous bloquons toute la situation. Enfin tout se remet vertical et notre ami l'électricien peut tourner à gauche avec sa camionnette. Nous parvenons à un théâtre de quartier. Je m'égare dans une impasse construite, me mets à y hurler de désespoir. Deux chiots féroces me poursuivent, le propriétaire a bien du mal à les rappeler.
Il y a queue pour le récital ; je reconnais Rinder, une élève de Vienne ; je me suis mis, dans la chambre de Véra, une kippa qui dépasse sous un chapeau haut-de-forme ; le préposé aux billets, chauve, en porte une aussi ; j'effleure des lèvres sa calvitie, nous échangeons un chalom bien que nous soyons le soir. Annie a du mal à retrouver son billet. À l'intérieur, le parterre est vide mais le balcon rempli. Un premier chanteur arrive (melon et papillotes) ; la musique couvre sa voix : il se rapproche de la rampe et fait ses efforts, les sons qu'il émet deviennent plus graves. Le texte est de Jacques Brel : Quand on n'a que l'amour... Mais le récital s'interrompt tout de suite : déjà l'entracte ? Je cherche évidemment un endroit pour pisser, d'abord dans la rue Leupold, mais tout a été repeint par le propriétaire, et l'appartement demeure inaccessible. Je trouve alors une salle de bain abandonnée (mais je n'ai pas d'appareil photo...) figure une vasque où je dois pisser en évitant de me faire surprendre.
61 07 13
Mon père m'emmène à scooter voir une maison qu'il m'a achetée sur un terrain extrêmement pentu à la sortie de Montauban, avec traces de vigne. Le terrain est très allongé, ancienne voie de chemin de fer. Je me retrouve dans un train qui fonce, mais qui finit par s'arrêter. Dans la maison une débauche plus ou moins homo : un type s'envoie une chaise, BHL pérore, je me retrouve au lit avec trois gouines, c'est très étroit, je me suis couché sur l'une d'elle. Elles nous donnent (à tous?) des sacs à provisions. Je m'habille, en essayant de renfiler mon pantalon sans exhibitionnisme. On peut accéder à la maison par en haut, à partir d'un pont routier urbain.
61 07 25
Anne et moi devons loger chez un couple de jeunes instituteurs savoyards. Ils habitent au sommet d'un village en côte, déjà vu dans un autre rêve. Ils ont une charmante petite fille avec laquelle je converse. Le mari me ferme mon téléphone portable. Anen regagne notre chambre, je redescends. La femme corrige des cahiers. L'homme a laissé un texte en prose travaillée, où peu à peu le sujet devient financier. Il a emprunté chez Bouygues, qui lui dit que c'est bien beau de prendre, mais qu'il faut aussi se disposer à rendre. Le téléphone, que je récupère, délivre un message oral semblable au texte que j'avais lu, tandis que la femme, aux longs cheveux blonds, se pressait un peu contre moi, assis, en train de lire.
À ce moment, je ne sais quel véhicule interne m'amène vers le bus du village, lequel se prolonge plus que je n'aurais cru. La porte de l'église déserte est grande ouverte. En remontant la pente, je lis à terre une rédaction sur cahier, d'une petite fille qui raconte ses rêves de voyage. J'en découpe deux pages que je rapporte chez mes logeurs, puis le redescends avec des plantes séchées entre les pages pour que l'autrice de ces lignes les retrouve ; ce n'est pas la fille de mes hôtes. Le soir, dans le noir, sur l'herbe et les feuilles mouillées, je pisse sans être vu, rue Romain Rolland.
61 07 31
J'étais à Athènes, en groupe. Nous montions une ruelle en impasse, au bas de laquelle se trouvait une cour. Anne et moi sommes restés en derniers, les autres ont rejoint en barque une frégate invisible pour continuer leur voyage. Une partie du mur s'effondrait. Je la repousse pour la remettre en place. De là-haut, par une lucarne, le paysage est splendide. Pas moyen de redescendre sur les rochers en contrebas. Une fille se faufile par un trou dans la pierre, remonte dans les sous-bois clairs, revient nous rejoindre. D'un autre trou sur ma gauche montent les accents d'un bouzouki. Toute une famille vit à côté, elle nous invite par leur fenêtre ouverte, tous s'installent à côté de nous sur le balcon qu'envahit la marée.
Musique constante. La vieille mère voit deux billets de 20€ qui dépassent de mon foutoir de revues. Je ne veux ni vin ni fromage. Mon français maladroit n'est pas toujours compris. S'il y a un tremblement de terre, un touriste, resté avec nous, affirme que nous serions tous écrasés. Il se dégage une paix profonde ; partout des enfants, des gros chats.