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Brigitte Bardot, Bardot -

 

 

« Moi vivante, on ne touchera pas aux phoques français » : Brigitte Bardot s'indigne, à bon droit malgré les plaintes des pêcheurs de la Manche. Pêcheurs contribuant selon elle aux massacres animaliers de toute espèce et de toutes les espèces, à l'obsession de la grande bouffe de ces humains cruels consommateurs de viande, de poisson, d'agonies animales. Et bien-pensants de ricaner : n'y a-t-il pas d'autres causes plus nobles, plus utiles à l'homme, et ne faudrait-il pas plutôt se préoccuper des bébés morts de faim ou des vieux qui crèvent sur leurs paillasses que des chevaux maltraités ou des cochons arrachés aux abattoirs ? Nous répondrons par une anecdote significative, comme toutes les anecdotes : des passants posaient la même question à cet éleveur qui recueillait chez lui les vieux chevaux hors d'usage, pour leur faire passer leurs derniers jours au sein d'abondantes prairies. Et l'éleveur de répliquer : «Que faites-vous donc vous-mêmes pour les vieux miséreux ? - Rien, ce n'est pas à nous de faire cela, l'Etat est là pour les secourir. - Eh bien, laissez-nous prendre soin des chevaux en fin de vie. » Nous ajouterons une citation de Tolstoï : « Tant qu'il y aura des abattoirs, il y aura des guerres ». C'est un lieu commun de rappeler que celui qui ne respecte pas les animaux ne respecte pas l'être humain. Il me sera rétorqué « habitudes alimentaires » et « mise en cause d'intérêts planétaires considérables ». Arguments de peu de poids. Certains se font végétariens. Ils ne peuvent plus supporter d'avoir de l'agonie dans leurs assiettes. Brigitte Bardot est aller rejeter un énorme poisson dans la mer, puis l'a payé au poissonnier ; des langoustes, aussi, destinées à se faire cuire toutes vivantes ; un crabe, dernier survivant du bassin.

 

Elle passe pour folle et pire, pour ridicule. Elle fait arrêter à Gorizia, près de la frontière italienne, des camions où le bétail étouffe, sans eau ni nourriture, dans des camions infernaux en métal surchauffé : moutons, chevaux épouvantés, auxquels on refuse la moindre aération. Le scandale continue. Les abattoirs et les mauvais traitement continuent, et nous bouffons tout cela, car notre ventre est un dieu. On lui sacrifie des bûchers entiers de vaches prétendues folles ou de moutons prétendus tremblants. Nous venons paraît-îl de découvrir la viande fabriquée avec des cellules-souches, ce qui reviendrait très très cher et augmenterait encore la pollution : pourquoi pas, tout est possible à la science, et certains disent « hélas », car j'écris ce texte le 6 août et le diffuse le 9, soit les dates d'Hiroshima et de Nagasaki.

 

Brigitte Bardot, très handicapée parmi la foule aimante de ses animaux, ne s'est pas dispensée pour autant de soulager discrètement de nombreuses misères humaines, à titre individuel, mais ne porte pas l'ensemble de l'humanité dans son cœur. Elle s'en explique dans ses Mémoires, que nous aborderons la semaine prochaine, mais aussi par Un cri dans le silence que nous allons évoquer. Les deux livres ne font pas double emploi : celui-ci la représente dans son domaine, entourées de bêtes de tout poil, amoureuse du vent, des abeilles et des plantes, farouchement isolée de ces foules qui l'acclamaient tout en lui crachant dessus. Pour moi, Bardot était une putain, puisque ma mère ne cessait de le répéter : à 16 ans, on écoute sa maman. Non, c'était une femme libre, la première, disaient les journalistes, enfourchant le second dada : gâteuse des animaux, dada numéro un, libératrice de la femme (en montrant son cul), numéro deux. Elle incarna ceci, cela, « liberté de ton », « provocation », « jouant avec son corps plus qu'avec sa tête », ânonnant ses textes de sa voix exaspérante, changeant de partenaire au gré de ses fantaisies ou de ses amours, vous connaissez la chanson.

 

Troisième cheval, toutes ces déceptions de la bête traquée, fusillée par les objectifs et les flashes, obligée de se déplacer dans l'obscurité, de vérifier chaque fente de volet, de sortir camouflée. Tout cela développa une misanthropie hargneuse et parfaitement incurable. Elle se donne libre cours ici. Généralisations abusives. Râlades perpétuelles de vieille peau aigrie. Dada numéro quatre. Tout le monde est moche, tout le monde est con. Plus de curés, plus d'instituteurs, plus de valeurs, trop de parasites, trop d'étrangers, racisme, front-nationalisme, dada numéro cinq. Difficile d'écrire ou de penser quoi que ce soit d'original sur Brigitte Bardot, représentante parfaite de la pensée petite-bourgeoise et du style d'article de journal dit féminin, féminin con précisons.

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Pourtant nous ne voudrions pas céder à cette méthode journalistique de bas étage, consistant à chercher l'étiquette, « fasciste » ! « raciste ! » « crétine ! » pour juger ensuite du produit en fonction de l'emballage et de l'étiquetage. Il est difficile de sortir des lieux communs quand on ne nous présente que des lieux communs : tout fout le camp, tout le monde vit sur le même modèle, tout le monde bouffe de la merde, lit de la merde, pense de la merde, regarde une télé de merde (pléonasme), admire des chanteurs et des artistes de merde. Plus emmerdant, pour rester dans le scato : les syndicats prennent le public en otage avec des grèves de merde, le personnel de service a trop d'exigences et demande des salaires trop élevé, les infirmières sont un peu bronzées avec des fesses un peu trop grasses, et certains éprouvent un grand plaisir à trancher la carotide de leurs moutons (les chrétiens massacrent leurs dindes, mais on n'en parle pas) (il est vrai que si chacun devait abattre lui-même les animaux dont il se nourrit, il y aurait un peu moins de consommation de viande ; mais c'est faux, Brigitte, les sacrificateurs de moutons les mangent ensuite, et dans nos campagnes, je me souviens bien d'avoir bouffé des lapins que j'avais vu tuer puis écorcher par ma propre grand-mère, et sans états d'âme). Il suffirait d'ôter quelques phrases par-ci par-là, comme un embarrassant éloge de Robert Brasillach quand même, lequel dénonça nommément des juifs sous l'Occupation, avec indication de leur domicile ; ou des âneries sur les danses modernes qui ne seraient que des gigotages (on pisse sur scène aussi maintenant, et on boit son urine dans une éprouvette). Chacun de nous peut dénoncer les absurdités de nos civilisations, leurs lâchetés, leurs cruautés.

 

Mais la manière n'y est pas. L'humour est plat. Le style relâché

 

Commentaires

  • On est tous quelque chose, on ne plait pas à tout le monde. Prenons ce que nous pouvons prendre de positif dans la personne. Je trouvais belle BB quand j'étais petite et que l'on repassait ses films mais je trouvais sa façon de jouer médiocre. Ma mère ne voulait pas les regarder, elle n'aimait pas. Moi je regardais pour me faire une idée et puis je me lassais. Après elle a eu des mots infects pour son fils quand il est né. Alors là je ne peux pas partager ses mots, je la trouve infecte elle-même. Ses actions en faveur des animaux permettent quand même de sensibiliser les gens. Mais c'est vrai que je pense à chaque fois que les animaux sont peut être plus aimés que les pauvres, les enfants et les vieux délaissés dans certains endroits. Mais chacun a son rôle à jouer. Bon week end et merci de votre passage.

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