Proullaud296

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Rêves

 

Je partage le lit d'une femme qui ressemble à la fois à la petite fille de L'exorciste et à la sœur aînée de Muriel. Ses dents sont très proches de ses lèvres, qu'elle porte serrée en forme de petit mufle. Ses jambes sont couvertes de tavelures plus ou moins lépreuses, très raides et remuant sans cesse dans le lit. Elle semble avoir envie de faire l'amour et moi aussi, elle alterne aguicheries et rebuffades. Quant à moi, mon désir n'étant tout de même pas irrésistible, je me flatte de parvenir au moins à des fins partielles, car j'ai grande envie de l'apprivoiser. Elle grogne terriblement. Quand je m'éveille, eh bien, c'est ma femme qui ronfle...

 

 

 

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Avec Brigitte Joseph, ancienne élève, plus jeune, dans une chambre gratuite à dominante bleue d'un gîte pour pélerins. Nous nous sommes seulement caressés car je suis impuissant, mais à la satisfaction des deux. Cette chambre jouxte une cathédrale où j'aimerais rejoindre un groupe de touristes religieux enthousiastes devant une chapelle interne à saint Antoine de Padoue, des gens entrent et sortent par des portails étroits. Quelqu'un nous précise que les chambres sont réservées aux retraitants, il sera difficile de la réutiliser. Brigitte m'entraîne vers la sortie, et après une montée assez boueuse nous parvenons à un bistrot plus ou moins privé. Devant une amie, B.J. me dit que jusqu'à la fin du dîner que nous avions pris la veille elle était vraiment avec moi ; ensuite, je l'aurais étourdie avec des plaisanteries incessantes.

 

Je réponds, prenant l'amie à témoin, que je n'ai malheureusement le choix qu'entre devenir ennuyeux ou devenir bouffon. Pas de remède.

 

 

 

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Décide d'aller voir seul un match de foot contre une équipe d'Angleterre qu'il faut absolument avoir contemplée dans ses œuvres... La foule est considérable dans les entrailles du stade : ceux qui s'en vont, ceux qui arrivent. Je dépasse une ancienne élève (14 ans) qui me sourit, et c'est une autre qui me précède. Dans les gradins se vendent les tickets (prix : 6€50). J'ai sur moi deux billets de 10 000 AF. Le vendeur me dit : "Rangée 12, il faut jeter l'éponge après telle porte." Je parviens à une salle aux fauteuils de luxe, sans visibilité, où les gens attendent, face à des écrans luxueux – mais je n'ai pas payé pour voir un match à la télé ! Je retourne auprès du vendeur : "Tant que vous ne m'aurez pas conduit vous-même jusqu'à ma place je n'y arriverai pas". Il le fait. C'est un emplacement d'où l'on ne voit rien du tout, d'autres s'en plaignent. Un voisin entre en conversation. Je lui demande d'où vient la chanson Père Dupanloup. Il me répond qu'il a connu ce joueur, qu'il a joué avec lui, qu'il a récolté une grosse cicatrice à la lèvre supérieure (de près, c'est impressionnant).

 

Il avait sur ce camarade composé une chanson qui ensuite le rendit célèbre, il m'en montre les paroles, très élogieuses, mais pas comique du tout. Et comme je veux lui demander de quelle façon tout le monde en est venu à ces autres paroles grotesques, il se détourne en se retenant de pleurer : "Excusez-moi". Ses pleurs me gagnent à moitié et je réponds : "Je suis navré". Mais il ne faut pas se faire remarquer. Or, les gradins s'ébranlent, nous voici tous dans un wagon automatique , devant rejoindre un emplacement d'où nous pourrons voir le match. Tantôt le train s'arrête, tantôt il repart, mes compagnons de voyage ne semblent pas inquiets, j'aurais bien envie de déconner mais il faut se fondre au groupe.

 

La chaleur est étouffante, ma montre marque 2h1/2 et le match ne commence qu'à 3h : peut-être, enfin arrivés, trouverons-nous un "chauffeur de public" – pour l'instant, c'est bien guindé. Majorité de mecs habillés de blanc, très musclés.

 

 

 

REVE LONG ET TOUFFU DU 31 05 2060

 

 

 

Lors des préparatifs d'un grand repas de fin d'année au Lycée d'Aspartang, Blronzo et un autre installent des lustres dans la grende salle de réception. Ils sont juchés sur des échelles. Bronzo ne cesse de dire des horreurs sur moi, que je suis lâche et traître. Il ne sait pas que d'en bas j'entends tout. Je décide, profondément vexé, de ne plus jamais lui adresser la parole de toute la soirée. Il me fait consulter un correcteur pour me faire expliquer trois erreurs graves dans une version grecque d'agrégation. Il y consent, avec des notes qu'il tient à la main. J'ai confondu avec un autre, de façon étourdie, le verbe "empoisonner". Puis le raout se déroule. Des discours ont lieu, un bal terminal.

 

Pour éviter cela, je me réfugie dans des toilettes aux parois réfléchissantes, où grouillent des enfants des deux sexes qui courent partout. Certains me regardent avec curiosité, et voudraient même jouer les voyeurs. Quand je reviens dans la salle, tout le monde mange, il y a là plus de cent personnes. Je quitte ces lieux avec mélancolie en fredonnant du faux Nino Rota, et le dis à un jeune collège sympathique marchant à côté de moi : je suis en retraite, mais avais besoin lui dis-je de me renseigner sur une version grecque. Mmes Corral, Verdon et Dessonu se plaignent de l'ambiance détestable du repas, Boussachon n'a pas cessé d'accaparer toute la conversation, et de plus, ce n'étit jamais elles qu'on photographiait.

 

Pour une fois qu'il ne s'agit pas de moi... Pour regagner Bordeaux, je prends dans ma camionnette Mme Dessonu et sa petite fille. Cette dernière doit maintenir une tige de métal graisseux qui ballotte debout près de son siège, ce n'est pas très commode. Avec son mari, Mme Dessonu née Klapfenstein s'installe à l'arrière. Le retour s'effectue de nuit, heureusement, le parking du lycée n'était pas fermé derrière son portail grillagé. Des coureurs nocturnes visiblement ivres ou drogués s'exercent imprudemment sur la route, ils sont en shorts rouges, ils proviennent d'une base militaire toute proche où l'on a la bouteille facile. Puis un autre s'abat presque sous nos roues ; je n'ai rien pour le soigner, mais d'autres, derrière nous, s'arrêtent pour lui porter secours.

 

Une 4L débouche en zigzaguant d'un chemin forestier. Mme Dessonu n'est pas rassurée. Passé le rond-point, nous faisons escale dans un grand café. Ma passagère et sa famille boivent un soda à une table ; son mari prendra le relais, il est venu à sa rencontre dans un véhicule en bien meilleur état que le mien. C'est très bel homme aimable et cultive, ressemblant à Scipion Emilien. Je ressens à faire sa connaissance un certain malaise de nature raciste, car il est marocain. De plus un autre collègue également maghrébin s'est assis à côté de nous. Pour repartir, seul, je rejoins mon véhicule. D'abord, je cours à pied, un aller-retour, sur une tombe de poète occitan aux mentions effacées, il mourut en 1917, sa tombe mal entretenue porte la mention de ce qu'il fut, dans sa langue. À ceux qui m'observent, par manière de plaisanterie amère, je dis que c'est ce qui m'attend, et encore, au mieux. Mon véhicule se trouve bien coincé entre un scooter et un pilier, à l'étage. Comment sortir ? Il est possible de se dégager par une savante manœuvre latérale, il faudra redescendre en marche arrière par des escaliers plats, de la hauteur d'un entresol. Ici, ma femme m'accueille gentiment car elle était inquiète.

 

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