Proullaud296

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Rêves bruts

51 12 03

Chez Muriel, et aussi un peu à Buzancy (Aisne). Devant moi un tapis de souris humide où figurent des curseurs de table de mixage. Je les déplace avec les doigts et cela donne une harmonie très prenante aux ondes Martenot, une mélopée répétitive, évoquant une grande villa très claire, sur les syllabes prolongées “AL-GE-RIE”. Tout le monde m'écoute avec respect, puis le tapis s'assèche, les représentations graphiques de curseurs ne peuvent plus s'animer, la symphonie s'éteint.

 

51 12 06

Après un cours donné à quatre ou cinq élèves assez insolents dont la fille B., mais à qui je manifestais une indulgence amusée, je suis jeté en costume du XVIe siècle dans les douves asséchées et boueuses d'un château d'où mes appels au secours ont une grande difficulté à me faire extraire par mes élèves eux-mêmes.

 

51 12 07 

cauchemar,nuit,absurde

 

Je fais cours à une classe passablement agitée, cours réussi mais fatigant. Mon père est à côté de moi, jeune, dynamique, c'est lui l'inspecteur. Je lui dis dans le couloir que c'est bien ; pour une fois, cela suffit. Mais je serais épuisé de continuer : je suis en retraite, tout de même ! Au réfectoire, les serveuses sont peu aimables, je dois prendre des assiettes en plastique. Mauvaise cuisine. Chez moi, c'est haut de plafond, très clair, bruyant (sur la rue), pas encore de meubles, ville inconnue. Annie et Sonia sont en courses, je regarde des photos sur un appareil numérique, apparaît

Flore, joyeuse et sympa, sur l'écran ; comment dissimuler cela si l'on revient ? Il faudrait jeter la cassette entière… UTILISE

 

51 12 13

Au sommet d'une pente rocheuse, une fenêtre incrustée dans une ruine est ouverte devant moi, elle donne sur une immense déclivité en forme de ravin, parsemée de rochers et de prairie, dans la brume. On essaye de me persuader que je pourrai planer sans danger au-dessus de ce paysage, en vertu de pouvoirs exceptionnels. La pente commence presque immédiament. Je me recule, je refuse. UTILISE

 

51 12 18

Avec Leonardo di Caprio, accroupis de nuit devant deux tuyaux sur le sol ; il faut toucher le COLLIGNON

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bon. Sinon c'est l'explosion. Il se décide enfin, rien ne se passe. Il se redresse en me disant d'un air suffisant qu'il faut savoir se montrer viril.

51 12 20

Dans une chambre située au rez-de-chaussée de l'internat du lycée de Sainte-Foy je reçois un petit garçon souffreteux pour une leçon de violon. Je suis allongé su run gros couvre-lit molletonné. Arrive sa tutrice, la cinquantaine, vieille fille pincée, avec des espèces de sachets de thé qui lui pendent sur les sinus. Je m'enquiers de sa santé, elle va mieux. Je lui dis “Je sui sun voluptueux” pour atténuer l'effet de ma tenue négligée (pyjama et robe de chambre). J'imagine qu'elle pourrait me recevoir dans sa chambre d'hôtel à elle, et qu'ensuite, peut-être... Et aussi qu'elle me réclame le reste du paiement d'un violon.

 

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1)

Je monte à pied une pente à la campagne. Parvenant dans un village où se déroule la fête patronale, je veux l'éviter, pour qu'on ne se moque pas de moi (on ne sait jamais). Les chemins d'évitement deviennent de plus en plus étroits et incertains. Sous un préau de lavoir un petit chien hargneux me mord à la main. C'est un tout petit briard vieux et sale. Plus je lui tape su rla tête, plsu il mord et bave. Je crains la rage, personne n'intervient, je me ferai vacciner. UTILISES

 

2)

Dans une auberge avec deux filles qui me regardent, je décide de repartir avec une œuvre sculpturale représentant deux allumetes plates, en bois, encore attachées à leur talon. Je me mets en route, mais ce sera trop long, tout risque de casser avant mon arrivée chez nous. Je reporte les allumettes pour au moins prévenir Annie qui se trouve à une réunion dans la Maison de la Culture de Meulan. JUSQU'ICI, TOUT REUTILISE

 

51 12 25

Au Supermarché avec Anne, tout dépenaillé, dépoitraillé, du papier cul sortant de ma culotte, je croise Terrasson bien sapée en robe bleue à ramages, et Robert. Elle s'écarte de moi et COLLIGNON

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nous faisons semblant de ne pas nous reconnaître. Plus tard, avec Anne, nous ressortons des emprises du Supermarché par le mauvais côté, la voiture est à l'opposé. Il y a un vaste parking, des jeux pour les enfants. J'ai dans ma poche des fragments d'anciennes lettres reçues ou adressées à Terrasson et cherche à m'en débarrasser en les tripotant. Anne devine à peu près, avec une intuition diabolique, ce qu'il en est.

Je la perds dans un sanctuaire rond, clos, obscur, à haute voûte, dépouillé de l'intérieur, qui ressemble à une vaste vasque vide au ras du sol. La porte se referme, j'erre en tendant les bras dans l'obscurité la plus totale, il n'y a ni orgue ni statue ni le moindre point de repère. Je retrouve Anne à la sortie, dans le parc d'attractions. REUTILISE

 

 

52 01 09

Je suis avec Jacques dans une épaisse forêt de sapins, hostile. Dans une grande allée, il entasse du bois et veut allumer un feu. Il porte une cognée, marche vite, avec vigueur et décision. Mais une voiture de gardien se fait voir. Nous obliquons aussitôt. Il tire un coup de fusil. La forêt est pleine de bruits de mauvais augure, interminable, étouffante. REUTILISE

 

52 01 12

Annie et moi nous rendons à Paris à une gigantesque manifestation. Le nombre de flics est considérable, ils montrent une grande agressivité. Chaque groupe de manifestant se voit séparer du suivant par une barrière portative. Il y en a d'autres aussi sur le côté, l'une d'elle représente un portail, celui de l'Ecole Normale, avec son écusson. Je demande ce que c'est, on me répond que cela sert à séparer les manifestants des promeneurs. La mauvaise foi semble évidente, car la foule est aussi dense de chaque côté de cette grille. Nous marchons en tête. Un petit jeune homme compte ses pas bien alignés puis s'arrête : une sorte de rite.

Nous devançons la manifestation ; le boulevard, jusqu'ici dominé par de hauts immeubles sombres et sinistres, s'élargit. Nous menons alors en laisse un gros tigre apprivoiés, uen femelle, qui tire un peu sur son collier mais se montre docile et sympathique. La foule a disparu derrière nous, en nous retournant nous constatons que le terre-plain central en herbe se dilue par-dessous, comme si la Seine remontait à la surface. Nous nous en tirons en remontant par les bas-côtés, mais perdons notre tigre. Nous pensons qu'il se retrouvera bien, mais nous restons seuls, voyant de loin la COLLIGNON

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manifestation se disperser sous la menace. Ensuite, à Bordeaux, Stéphane, un acolyte et moi tendons au travers des quais déserts un matin d'été une immense banderole coloriée, où rien n'indique le nom du Pont Tournant.

La banderole s'effondre, je fais signe qu'on la retende sur des tréteaux qui se trouvent là ; ensuite je rejoins les autres, advienne que pourra. Un grand festin doit se dérouler, les chiottes sont prêtes, très propres, je m'y installe, pas de papier, les cabines voisines bruissent de présences, je me torche écœuré avec un simple morceau de papier soie retrouvé dans ma poche, le déchirant le plus possible pour bien m'essuyer. Il n'y a ni odeur ni traces de merde sur mes doigts, mais c'est humiliant tout de même. Personne ne s'en aperçoit.

 

52 01 15

Je dois rechercher une certaine Carla ou Charlène. Elle était vendeuse. Dans une bijouterie assez intimidante, on me dit ne pas la connaître, mais uen femme me montre une moitié de photo de groupe (l'autre est déchirée) où je reconnais trois autres vendeurs, que je lui désigne. Quentin, ancien élève rouquin, m'accompagne, il n'a que ça à foutre : une maison est à voir au sommet d'une forte pente en terrain vague, ce qu ne laisse pas de surprendre dans une ville comme Bordeaux. Une vaste demeure où nous parvenons, où nous accueille uen épouse de cinquante ans. L'homme, cette fois, de la photo, que nous recherchons, est complètement bourré de neuroleptiques et ne peut nous recevoir : il aurait la truculence de Leterme et du personnage à la Wilde vu dans Immaculata (Walken).

Mon compagnon s'attarde alors que je voudrais partir par politesse. Je dis à l'épouse que j'étais déjà venu il y a de cela plus de vingt ans, et que la haute cheminée extérieure descendant jusqu'au sol présentait alors un état bien plus délabré. Mais nous ne perdons pas l'espoir de retrouver Carla (ou Charlène). UTILISÉ

 

52 01 23

Pendant une virée touristique, Annie et moi nous trouvons séparés pour la nuit dans une espèce d'auberge où les lits superposés à la façon de ceux d'Auschwsitz, mais très propres et de bois clair, contiennent trois ou quatre personnes par emplacement. Je suis en train de me réveiller, coincé entre une bonne femme revendicative sans doute de baise et Leonardo di Caprio, que je ne reconnais pas sur-le champ, gringalet, suppliant et autoritaire, qui me demande d'aller chercher pour lui quelque chose à boire ou à manger, pou rle lui rapporter puis sans doute passer à l'acte dans la foulée.

La femme est écœurée, mais je refuse, Annie me rejoint depuis une

autre série de châlits de l'autre côté d'une cloison de séparation en bois, et nous partons ensemble, laissant tout ce monde derrière nous. UTILISÉ

 

52 02 13

Je discute sur un quai avec un groupe d'hommes et de femmes de milieu universitaire, lorsque survient un train de forme ronde. Je demande ce que c'est, une femme qui entre dans cette cabine sphérique me dit : “Frontalier”. Or, je m'y trouve entraîné par ceux qui m'entourent, m'apercevant que j'ai oublié sur le quai ma vieille valise brune qui contient toutes sortes de bouquins. Nous suivons, à la descente, les rives boueuses voire submergées d'un lac : à cet emplacement se serait trouvé le site de la rencontre de Rousseau avec Mme de Warens. Joubert, prof d'allemand, mène le groupe et n'explique rien.

Tout le monde patauge consciencieusement. Par concentration (car je sais que je rêve) je parviens à récupérer ma valise. Je me retrouve étroitement serré contre une jeune femme blonde, mince et distinguée qui souhaite mon contact, me sourit, se laisse embrasser sur la bouche avec reconnaissance, je lui dis en reprenant mon souffle et en la vouvoyant que j'imaginais d'abord avoir été vulgaire, mais elle continue à sourire, heureuse. UTILISES

 

52 02 15

Je chie. Le cabinet s'agrandit aux dimensions d'un grenier, style Villelongue-d'Aude. Un mec, sans gêne, est entré et me regarde me torcher par l'avant sans me lever de mon siège. Ma merde est jaune et je m'en tartine partout, y compris sur mes doigts. L'homme s'indigne de ce que je ne m'interrompe pas, alors que j'estime que ce serait plutôt à lui de se sentir gêné. J'ai entre les mains une bouteille en plastique avec un embout-pression. Dessus est écrite une phrase à propos d'un jeune garçon qui a tendance à jeter tout ce qui n'a pas d'intérêt artistique. Je me demande justement si je vais jeter ou non ce flacon. UTILISE

 

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52 02 16

Je rêve que je chie, seule cabine occupée sur une dizaine, et c'est justement à ma porte qu'on vient impatiemment heurter du pied, de façon très agressive. Je me réveille angoissé. UTILISE

 

52 02 25

  1. Je suis prisonnier, on m'emmène dehors en promenade. Je m'enfuis vers l'intérieur, profitant d'un moment d'inattention de la bonne sœur petite et boulotte qui me sert de gardienne. Des doubles portes s'ouvrent, il s'agit d'un appartement bourgeois ordinaire à l'ancienne. Ma course est comme ralentie, mais je me dis que la bonne sœur sera également ralentie. A un moment donné, les doubles portes ne s'ouvrent plus. Forte angoisse.
  2. Chez nous, au sommet d'un bâtiment. Annie ramène une consœur spécialisée dans l'artisanat. Je suis tout fier qu'un Courrier des Lecteurs de Télérama mentionne et cite mon Singe Vert : une phrase emphatique sur ma lutte pour plus de justice. Le lecteur conclut : “On verra bien”. Un autre journal me mentionne également. Seulement les deux femmes sont plutôt pressées de faire le repas avec des provisions d'été qu'elles ont rapportées. L'autre dit son prénom, je me plonge dans une revue d'artisanat, sans aider. Les articles que je mentionne ensuite à table sont accueillis avec une indifférence polie. Là encore, angoisse. UTILISE

 

52 03 03

(...) grâce à la voiture de son frère (j'apprends ainsi son existence). Elle est un peu plus jeune (80 au lieu de 90) et les os de son visage se marquent plus (il s'agit de Mme Marqueton). Je répond que je préfère utilise rma voiture, pour être plus libre. Elle me l'a demandé deux fois – la deuxième fois, elle me dit que ma femme leur avait laissé une liste de courses à faire et me la rend par la fenêtre, or il s'agit plutôt d'une facture d'achats déjà effectués, au supermarché.

Putain le rêve mystique... UTILISE

 

52 03 05 Rêve se terminant par la vision d'un tennisman immobile, rattrapant et renvoyant infailliblement les balles, en faisant des mimiques supplémentaires, comme semblant de téléphoner, d'esquisser des gestes, avec l'aisance impassible et ironique d'un petit bonhomme brun de Gottlib aux bras multiples. UTILISE

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52 03 10

Touriste au Portugal, je suis logé dans ce qui s'appelle “chambre appartement” extrêmement fruste – avec un jeune Indien foncé souriant, qui fait une vague vaisselle sur une pierre à eau ou évier. Je découvre donc que le matin je devrai moi aussi me laver à l'eau froide, et me nettoie la figure avec un gant usé. Quant à lui, qui travaille et se lève tôt, il se propose de me faire chauffer une bouillotte. Arrive le propriétaire, grand rouquin, qui me reparle du prix et veut y ajouter 200 euros pour un professeur de médecine dans le besoin, épuisé par sa nombreuse clientèle. Je le laisse parler, feignant de ne pas comprendre, d'ailleurs son portugais est à peu près incompréhensible, le mien aussi, celui de l'Indien aussi. Je lui dis qu'il devrait l'écrire. Finalement nous réglons cette histoire de location à de grands guichets de marbre, sorte de banque ; il ne me reparle plus du professeur. Pour revenir, j'emprunte une plate-forme de train surchargée, de laquelle j'aperçois un avion flambant neuf et au design Twingo. Il hésite dans un ciel de banlieue, se disloque et ombe sous les commentaires apitoyés de tous. La plate-forme passe près des débris qui occupent un espace assez restreint, je vois des rangées de sièges inoccupés, de la partie arrière, espérant qu'il n'y a pas eu trop de victimes.

C'était la ligne Dakar-Lisbonne. La plate-forme continue son chemin, je dois lever la jambe pour ne pas me la faire happer par les rails... UTILISE

 

52 03 14

  1. Dans une ville d'Amérique du Sud où règne un vice-roi, tout le monde vit dans le luxe, avec des vêtements tout brodés d'or, dans un raffinement extrême. Chacun passe son temps à se parer, à se laver, en vue d'une magnifique représentation théâtrale. Je me nettoie successivement les deux bras avec solennité. Tout le monde se reçoit, parade dans les rues. Je rencontre un énorme gouverneur auprès de qui je dois m'excuser de mon attitude jadis avec Chimène. Donc, je suis le Cid. Le tout se passe dans la plus extrême dignité, au cours d'une réception.

 

  1. Annie part huit jours à Paris, sans regret. Je reste seul avec Blanchard, amant délaissé par Marie-Christine, et qui doit lui aussi partir bientôt. Sosu son nez je la pelote (sa tête est dissimulée sous un foulard) et elle va m'escalader en accélérant son rythme respiratoire. Il ne se rend compte de rien ou ne veut pas s'en rendre compte. Je reste avec elle contre une vitrine d'épicerie-librairie. Le COLLIGNON

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gérant sort pour nous dire de ne pas nous appuyer. Nous suivons des yeux une demi-dousaine d'hommes emportant une espèce de caisse ongue et lourde recouverte de tissu bleu pâle. Ces deux rêves se déroulent dans une atmosphère de richesse et de plénitude. UTILISE

 

52 03 19

Le roi mon père est désolé : quelqu'un a tailladé le flanc de ses chevaux, acte de cruauté. C'est moi qui l'ai fait. J'espère qu'il oubliera, je me cache dans le palais, mais il revient de ses occupations, me prend par les épaules et me fait part de sa colère et de son chagrin. La fin vient de m'échapper. Je me réveille dans une grande culpabilité : j'ai tué un cheval, les deux, car ils ont fini par mourir. Quel cheval ai-je tué, très jeune ? Le “Ça” ? ...Toutes les conversations ont eu lieu en russe, mon père étant “roi de Russie” - mais pas “le Tsar”. UTILISE

 

52 03 25

(...) l'imagination scripturaire. Je saute sur des icebergs d'île Flottante, à Khartoum, tandis qu'Annie téléphone 25 mn à Jean Tastet. Elle est très joyeuse, et moi je ne m'en tire pas trop mal, en dépit du caractère spongieux de ces grosses masses jaunâtres. Ce n'est que la fin d'un rêve. UTILISÉ

 

52 03 28

Fin du deuxième cauchemar de la nuit. Salle des profs d'Andernos. Corinne dit qu'elle m'a rendu une valise contenant je ne sais quoi. Je lui ai fourni des éléments pour éditer quelque chose sur l'ordinateur, mais il manque un élément. “Est-ce que c'est en D.L. ou pas ?” Je lui réponds que cela ne veut rien dire pour moi. Elle pleure en prenant les autres à témoins : je devrais savoir depuis le temps certains éléments évidents d'informatique. Elle est très fatiguée, une de ses collègues doit sans cesse monter et redescendre 8 chaises de sa salle de classe après chaque demi-journée de cours. UTILISÉ

 

52 03 29

  1. - Vois Terrasson à l'hôtel avant d'aller à l'enterrement de son père. Elle est malgré tout joyeuse de mevoir. Elle m'accompagne à Bordeaux-Benauge, me place sur un socle de ciment et m'étreint en riant. Je ne peux finalement aller à l'enterrement car il est trop tard. Je reviens par le Pont de Pierre où se déroule une manifestation de femmes arabes voilées ou non prônant la fraternité. Je passe le pont suspendu en me retenant au-dessus de l'eau, tâtant les aspérités du parapet et disant des formules sans signification. Parvenu dans un bus avec d'autres dont une bonne sœur, je dis “Heureusement qu'ils ne se sont pas aperçus que c'était de l'hébreu, autrement je me faisais écharper. “Ma sœur, je m'accuse d'avoir menti.
  • Ça ne fait rien, me dit-elle en souriant.

 

  1. - Avec le juge Jean-Pierre à l'hôtel, je dispose ses bagages sur des sièges de hall, il va aux WC, arrivent des sportifs qui s'assoient parmi l'encombrement. Ils s'aperçoivent je ne sais comment que les toilettes sont occupées par Jean-Pierre et chantent une chanson anti-pédés contre les “divanisés”. Je cherche une cabine téléphonique pour avertir mes parents que je serai, et puis j'ai 45 ans tout de même. Je pars seul les rejoindre... UTILISE

 

52 04 03

Je suis arrivé à bicyclette dans un village, suivi par des observateurs, traînant un immense polochon blanc. Tournant à gauche, je monte vers une église que des touristes visitent. Mais il n'y a pas d'issue, je redescends. Le polochon s'est enroulé autour du monument aux morts de l'église sur sa butte, et d'une maison en construction dont les ouvriers se trouvent gênés. Enfin, d'une secousse, tout se dégage. Dans une rue étroite et peuplée d'élèves, le polochon se fait tirer, plier : j'explique qu'il faut le replier au lieu de jouer avec lui, une structure raide analogue à une longue table de ping-pong y aide, tous les adolescents rigolent.

Je suis déçu que le polochon soit resté humide. Je reviens à pied sur les lieux, des visites se passent encore, un concierge dit que des gens sont en train de prendre leurs tickets (il va être 13 h, c'est la dernière visite). Annie et moi nous hâtons vers une représentation scolaire (les tréteaux étendus sur es tables et des chaises d'école) : deux professeurs jouent deux personnages tragiques habillés l'un de noir et blanc, l'autre de bleu et brun, patauds, burlesques, à rayures. Leur rôle consiste pour le premier à déplorer sa vie ratée, pour le second à déplorer que l'un d'eux ait empêché l'autre de se réaliser...

 

52 04 19

En voiture dans une impasse et cherchant la route de Mérignac, je demande mon chemin à une maison en bordure de chantier où me reçoit une femme d'une cinquantaine d'années aux épaules largement dégagées, un peu ronde. Son mari habite en face et n'est “pas très avenant”. Elle est rejointe par une autre femme, sa mère, qui lui ressemble beaucoup, et qu'elle embrasse sur les omoplates. J'ai bien envie de faire pareil avec la fille. Elles reçoivent des sacs en plastique transparents contenant les copies d'un petit garçon, avec des notes scolaires en rouge pas toujours très fameuses (2,5 en musique).

Je dérange. Je repars sur un tronçon d'autoroute en chantier, me retrouve en plein dedans, à moitié embourbé dans le ciment. Je demande à un ouvrier en blanc la route de Mérignac en lui disant “Dites-moi, mon petit...”, puis j'avise réflexion faite un patron, couvert de plâtre et de peinture. Il se fout de moi en m'appelant également “mon petit”, puis en proposant de ne me répondre qu'après son boulot, car il “travaille”, lui ! “...de 7 h à 17 h.” Je réponds “Moi aussi”, ce qui est faux. Il me dit que la réponse dépend de tel garçon qu'il aime comme un fils. Survient un jeune homme de 17 ans aux jambes nues et propres, et qu'il prend par l'épaule.

Pressentant un long baratin foutage de gueule, je me réveille. UTILISE

 

52 04 21

Je reçois un coup de téléphone qui me permet d'espérer une bonne fortune. A l'adresse indiquée, je trouve un bordel ormé de deux pièces, une salle d'attente où règne une Asiatique (je regarde un film porno sous-éclairé assez banal), et une pièce où se passent, sur des lits superposés, des unions assez confuses voire douloureuses. On me laisse regarder (un sexe de femme en gros plan avec du sperme autour), mais le prix est de 99 € : trop cher pour moi. “Je peux aussi bien le faire tout seul chez moi.” Je ressors, c'est à Vienne, il me reste une heure avant le train, je marche au milieu de la circulation, la pente descend très raide, je me souviens d'avoir foulé un sommet pourvu d'un peu de neige mais de ne pas avoir profité de la vue puisqu'elle était la même que durant l'ascension.

A présent j'essaye de ne pas me faire renverser : la Westbahnhof est vers la gauche, mais ma gare est tout droit, en bas de la pente. Un léger malaise : un saint hindou, barbe et dhoti blanc, veut s'occuper de moi, il a l'air inquiet, mais en fait ce n'est rien. Je me réveille. UTILISE

 

52 04 23

Dans une petite préfecture du Massif Central où je me suis réfugié. Une énorme porte dans une ruine de donjon, où je voudrais pénétrer. Nul ne peut me dire comment m'y prendre, les habitants questionnés se dérobent et la nuit tombe. Pourtant ce portail figure à l'envi sur les cartes postales, c'est la plus belle chose de la ville. Comme j'erre au pied de ce donjon et que la porte s'est ouverte par inadvertance, j'espère entrer, quand un magnifique oficier de gendarmerie en bottes vient jeter un regard soupçonneux et la referme sur lui. C'est l'hôtel de police, j'entrevois les bureaux.

Je me contente de l'hôtel à touristes, mes réserves d'argent diminuent, je cherche un appartement en ville, ma famille est là dans ma chambre, ma mère voudrait me voir bien installé, pas trop cher et confortablement. Elle est allongée sur un lit. Je lui dis que si je devais retrouver à Aurillac (mettons) le confort d'ailleurs, cela ne servirait à rien d'avoir voulu une rupture avec ma vie antérieure. Sonia et David, présents au moins en pensée, semblent m'approuver. Décidément, j'aurai trimballé un œdipe intact toute ma vie. Les camarades nouveaux que je rencontre au bar ne sont pas tellement sympas, d'ailleurs, et à peu près aussi fauchés que moi... UTILISE

 

52 04 26

Je cours en remontant une pente goudronnée dans les Pyrénées. Un petit homme bun court également, de l'autre côté d'un parapet, sur la même route. Je prends de la distance, mais je m'essouffle, et le petit homme (Dufourg), sans se vexer, me rattrape et me demande si je veux continuer. Cela, deux ou trois fois. Arrivent les touristes, de plus en plus nombreux, sans se presser. Je le rejoins alors sur sa section de route, déjà bien dégagée. Puis je veux rejoindre les touristes, faisant tomber les volets de bois, qui protégeaient la section du nain, sur les pieds de l'un d'eux qui proteste.

Plus tard, relisant le récit de notre course-poursuite, je vois que l'auteur me traite comme un fils blond d'instituteur, qui ne serait finalement pas allé jusqu'aux Ecoles d'En-Haut, où m'attendait une petite fille d'instite, blonde et très sage. UTILISE

 

52 04 30

Avec Léon Bloy à travers les allées d'une exposition couverte d'artisanat pieux. Chacune porte un nom se rapportant à la dévotion. Nous pressentons qu'il y a du monde et de la bousculade mais nous ne la voyons pas. Nous pensons (je fais partie d'un groupe) que cela n'en inira pas : Léon COLLIGNON

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Bloy veut tout nous faire parcourir intégralement. Cela ressemble au réseau vasculaire du visage et du crâne, c'est infini, toutes les veines et artères sont grosses et vitales, nous avons la représentation de ce crâne dans la tête. Puis, un cimetière auvergnat, plat, en pleine campagne, dont le plan montre une quantité de tombes en rapport avec Léon Bloy. Des admiratrices recherchent tous les tombeaux, l'une d'elles apporte à une des personnes de mon groupe une plaque amovible rose de mauvais goût où figure tout un texte, d'abord en français puis en allemand (sous le portrait d'un jeune ecclésiastique). “Il est vrai” lui dit-elle “que vous avez déjà lu ce texte en français” (sur une autre plaque).

L'autre acquiesce et fait replacer la plaque, mais il pourrait lire l'allemand. Nous sommes devant un vaste espace libre, de terre nue, contenant des corps sous sa surface. Il fait froid, nous avons gagné ce cimetière dans une joie cordiale, il reste encore un peu de neige. UTILISE

 

 

52 05 01

Voulant aller au cinéma à tarif réduit le samedi après-midi, je me retrouve aux Mureaux, dans une 2CV que rejoignent deux ou trois Arabes surpris que je m'y sois introduit mais qui finalement acceptent que nous y allions ensemble. Hélas une roue arrière se coince dans un gigantesque nid de poule. (Annie me souligne le nom d'une actrice du film). Aux Mureaux rencontre Bouroufala qui s'est résigné au bistrot à rater la séance. Il me dit que les autres n'ont pas arrêté de s'engueuler en se rejetant la faute de la panne (c'était la deuxième pour moi : ma voiture avait eu la même chose !) Nous nous donnons rendez-vous sur la grande avenue à deux pas, la salle est toute proche, les chiottes aussi.

Il y a six ou sept vedettes que j'aurai beaucoup de plaisir à voir, leurs noms se soulignent sur une feuille de programme que j'ai. UTILISE.

 

52 05 04

A

Mon père à poil en colllant de femme se chiant entre les jambes, c'est une énorme masse de parfum solidifié, pour aller à l'Opéra.

 

B

Annie dans un amphithéâtre tentant de lire de l'allemand au lieu de se borner au teste français, je n'ose prendre sa place pour ne pas la vexer, un prof barbu bilingue renonce à l'aider, lui fait prendre une travée plus éloignée, Annie minuscule, se croyant aimée, l'amphi bavarde doucement avec patience... utilisé

 

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