Proullaud296

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  • A grands traits

    Terra incognita

    L'expression roman mort (« plus du tout de fiction, de l'information ! ») prête à rire depuis son apparition, début XIXe siècle. Voici

    Les cheveux, les mains et le foutoir ROMNESTRAS.JPG

     

    Du péché de chair POUR UNE MEILLEURE APPROCHE de Dieu.

    Entreprise « qui n'eut jamais d'exemple » où nous avons ébauché ou dégrossi nos marionnettes.

     

    Il est deux façons de rejoindre Dieu. :

    1° l'orgueil mathématique : quelques initiés ou mystes, en fins d'asymptotes, effleurent Dieu sait quelle image de Dieu

    2° l'humilité de a) celui qui ne mange ni ne chie

    b) celui qui admire en son miroir chaque partie de son corps créé, «  rendant grâce » à mesure, puis une fois pour le tout  : « Seule et unique prière ! » - ce prêtre exagère. Tous les prêtres exagèrent.

    Nous n'emprunterons ni cette voie, ni les autres.

    En revanche :

    - soit une strip-teaseuse  et deux hommes.

    - Grand A Maatz, né juste après la dévaluation du franc malien ; son nom signifie, en germanique, « le nigaud », « le niais ». Son âge restera fixé à 36 ans, le vôtre. Il a votre taille. Lieu de naissance et signes particuliers : les vôtres. Nationalité  française. Études de médecine, externe 4 ans puis 3 ans d'internat. Thèse : « Soins primaires et Outils de veille », mention passable.

    - Grand B Nau.

  • Le Singe Vert n° 103

    DER GRÜNE AFFE - LE SINGE VERT Nr/N° 103

    haro shébétsi (tzigane)Flèche ROMNESTRAS.JPG

    Rédaction-édition-diffusion

    KOHN-LILIOM dit COLLIGNON

    oeuvres dans "In Libro Veritas"

    courriel colber1@laposte.net

    blog kohnlili@blogs.sudouest.fr

    Citation 1224

    Je n'appartiens à aucun parti : je n'ai pas de drapeau, je hais tous les drapeaux, y compris le drapeau rouge. Je suis un bourgeois, et ne mets pas un faux nez de prolétaire

    DARIEN (1861- 1921 )

    CCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCC



    LA FEMME, LE PRETRE ET LE PSYCHIATRE

    incipit (prononcez "inssipitt" bande de sauvages on ne dit pas "l'alboum" ni "le calcioum" ; je t'en foutrais moi de la prononciation "latine". Quand on ne sait plus le latin on ferme sa gueule)

    Le jour de mes cinquante-six ans je me suis pris une grosse claque dans la gueule.

    Je reviens du travail et qu'est-ce que je trouve chez moi, deux arnaqueurs du genre à m'emprunter sept briques remboursables au compte-gouttes en criant misère tous-les-mois-quand-j'y-pense, total c'est encore moi le blaireau qui râle, ma meuf me dit j'avais pensé tu penses ma conne ? que ça te ferait plaisir d'avoir des invités putain c'est tes amis pas les miens, ton idée pas la mienne, ce prêt à la con dans le dos pendant que je bosse et que t'as rien à foutre at home à part glander, ni talon de chèque ni reconnaissance de dette merci bobonne t'es l'amour de ma vie, bon anniversaire et bonne soirée jusqu'à deux heures du mat' à 7h je repartais bosser ma femme toujours au lit et d'un seul coup d'un seul j'ai plus voulu voir personne plus parler ni boulot ni famille, ma carte bleue le train jusqu'à St-Flour et me v'là

  • Un plan

     

    12 : Le palais de l'Aurore, le "rap" des vers latins, les niaiseries botaniques, Dieu est né en exil, sourire de Ricimer le Balafré... Plein la gueule ROMNESTRAS.JPG

     

    13 :

    Mention d'une vie imaginaire de Sidoine, déjà rédigée, mais fade. Comment cet ultramondain a-t-il pu devenir ultradévot ? Préciosité liturgique et érudition ecclésiastique. Le brigandage régnait-il à ce point ?

     

    14 :

    Habituelles flagorneries. Classer, tuer, mêmes obsessions humaines. Au guerrier romain succède le Krieger. Exténuation du monde romain. Les chapeaux pris pour des pensées. Prolongation de la littérature romaine, jusqu'au Trinity College of Dublin. Lisons à haute voix.

     

    15 :

    Le roman d'Anglade, ses raideurs ; il ignore Loyen... Anglade et le pseudo-Frédégaire. Papianilla, enceinte et gnangnan. Rejeton de préfet désespéré par la livraison de l'Auvergne invaincue.

     

    16 :

    Du paganisme au christianisme, mêmes puérilités littéraires. La tragédie de la frivolité. Les erreurs de langage d'un Anglade, ou des bandes dessinées.

     

    17 : survol du C. II II, v 18 ; 223 ; vv 307-309 ; 317- 347 ; 358-360 ;

    Exorde au panégyrique d'Anthémius, Visite de l'Italie au Tibre, Eloge de Ricimer : notre époque n'a pas du tout les mêmes références que celle-là.

     

    18 : II 387 puis 407-449

     

    "Le séjour de l'Aurore", d'où vient Anthémius, où le printemps est éternel. Compliments ronflants. Primo Levi survécut en récitant du Dante - ô littérature occidentale ! elle aura survécu, même grâce à des bagatelles. Esthétisme différent du nôtre. Retour au style poudre-aux-yeux de Sidoine. L'Aurore et ses petits seins écartés. Description du déjà-sculpté (mais c'est ainsi qu'il défend les lettres et sauve les meubles). Rappel des anciennes dominations de l'Orient... Poésie soldatesque... Déités radotantes... Pourquoi les Romains n'ont-ils pas poussé jusqu'en Chine ? "monde étroit, connaissances désinvoltes" !

     

    19 II 450-455

    Sidoine inconscient. Passe d'une louange à l'autre. Frontières du bien et du mal devenant très poreuses. Début du Panégyrique d'Anthémius, dont Sidoine ignore tout. Rappel de la scission de l'empire à la mort de Théodose. Se la joue "ancien combattant". "Tout ce que j'écris est sacré."

     

    - nous rejoignons le panégyrique d'Anthémius.

    Glycerius. Julius Nepos.. Anthémius lui aussi sera proprement rétamé.

     

    20 & 21 sur Avitus reportés plus loin.

    22

    Succession des fantoches, énumérations détestables de Sidoine, programme à venir des supplications en gigogne.

     

     

    23 459-461

    Rome tombe aux genoux de l'éternelle Aurore. Que la vie serait plate sans les brouillamineuses métaphores ! Les traductions qui se passent de génération en génération. Liebermann et ses méticulosités glosatrices. Il ne nous reste que cela, à nous autres les Assis : la mort viendra calme, dans la foulée.

     

    24

    466-469

    Les lambeaux de nos profs de fac.Vociférations contre "Taïte-Laïve". Disparition des lettres anciennes. Du fascisme en moins. Poussiéreux élans de nos latins moribonds.

    (25 : IV 9-13 transposé après 38)

     

     

    26 III 471-486

    Vespasien et Titus, grands massacreurs de Juifs. La victoire d'Actium encore en filigrane. Statuette bâclée de Sidoine à Clermont, jadis si vivant. "Caton le vieux con" de Jean-Charles - ma préférence pour ces époques où je ne peux plus rien - nul ne ressuscite les empires perdus. Sidoine ne sait rien d'Anthémius. Il meuble. Parle d'Alypia, embrochée par une bite boche. Que pensait-elle ? "M. Fleurette".

    Personnifications incessantes et stupides des objets. Sidoine célèbre un Barbare.

  • Impro diabolique

    Mes mots de passe renvoient à un seul identifiant. Or, j'ai deux identifiants, au moins. C'est le bordel. Vive la Charente.

    Verrière ROMNESTRAS.JPG

  • Fragments de Fedora

    1. XI

    Nous avons toujours été des admirateurs masochistes. Les autres voulaient nous améliorer, mais pour notre bien ! "Il suffit de vouloir". Cette fière Amazone m'aimait donc ? Et Roberte veut, aussi, nous « sauver ».

     

    1. XII

    "Tu ne t'es donc jamais rendu compte que je te draguais ?" Comment d'autre part a-t-elle pu observer que Dewouf « me draguait » ? Je ne note que ce qui me rassure, je pianote du Claude François, "tougoudoup", présentation.

    Fronton rue de Laseppe ROMNESTRAS.JPG

     

    1. XIII

    Cet homme déclame "tougoudoupe, tougoudoupe" – cela veut dire attention à la mort derrière-toi, reste méfiant, et garde-toi de vivre." Les âmes ayant tout renié sombrent par la bonde de l'oubli éternel. Glouglou.

     

     

    1. XIV

    Omer me confie ses textes poétiques. En faire un Noir, peut-être.

     

    1. XV

    Une vieille est amoureux d'Omer. Monsieur fait le dédaigneux, comme moi jadis Gare St-Jean. Qui pardonne les humiliations que j'ai fait subir ? La vieille ivrognesse du palier des Terres Fermes. Omer deviendra adulte, il jouera dans le bac à sable.

     

    1. XVI

    Les Bruxellois repartent sur la Côte. Mes explorations tandis qu'Arielle pionce. Les goudronniers en bas de pente, l'ermitage pour l'instant désert, la cloche sous son épais grillage.

  • Vient de sortir, Catulle Mendès

     

    Il n'a jamais connu l'Histoire, celui qui prétend raconter le temps passé en le ramenant au temps présent : qui se moque des vieux rois, tourne en dérisions ces mœurs barbares ignorantes de la contraception chimique et du téléphone cellulaire, s'indigne qu'on ait osé décapiter les rebelles, ou vendu de jeunes garçons à des sultans. Celui qui visite les peuples austraux, à l'île de Pâques ou à Madagascar, et qui ridiculise les croyances du lieu sous prétexte de superstitions absurde, bafoue complètement l'ethnologie, et l'antiraciste qui fustige sans risque les horribles pratiques du trafic d'esclaves, celui-là fait fausse route. On ne peut pas, il est rigoureusement interdit de faire intervenir la morale ou le goût de notre époque à nous dans un compte rendu historique.

    Sans vouloir faire de la reductio ad Hitlerum notre cheval de bataille, les deux biographies de Hitler que j'ai lues sont excellente chez l'un, parce qu'il ne juge pas, les faits parlant d'eux-mêmes, détestable chez l'autre de William Shirer, l'auteur croyant en effet indispensable de mentionner, chaque fois qu'il le peut, qu'Adolf était un criminel, un fou effroyable et un assassin de masse, merci, on sait. Catulle Mendès, gendre juif de Théophile G autier antisémite notoire ce qui n'enlève rien à son génie poétique, savait-il, quant à lui, ce que c'était la poésie ? Il est permis d'en douter, quand on lit le Choix de poésies édité en 1925 chez Eugène Fasquelle, dont j'ai coupé les pages avec respect en 2015.

    Il présente en effet à notre goût actuel effaré une collection de niaiseries à l'eau de rose de bénitier capable d'exciter nos réactions selon le cas bouffées par la rigolade ou pourries de consternation, et de toute façon profondément méprisantes. Tous les clichés y sont : les menottes et les petons du petit Jésus, la pureté des vierges et le souffle fétide des putes, l'attirance pour la mort qui rôde, les fleufleurs, les soupirs et les petits oiseaux, « toute la lyre » comme disait Victor Hugo, à qui hommage est rendu pour sa 80e année, mais aussi les marques de respect pour le récent défunt Théodore de Banville (1891). Et dans ces deux morceau versifiés que nous hésiterions à qualifier de poétiques, ainsi qu'en plusieurs autres, transparaît une humilité non feinte, de l'élève aux maîtres avec un s, une interrogation dont il pressent la réponse : ma poésie passera, la leur à tout jamais restera, puis disparaîtra aussi (c'est ce que disent les moyens et les médiocres pour se consoler).

    cette PHOTO EST DE VINCENT PEREZ

    Le saut de l'aigle BLOG ROMN.JPGEn effet, Catulle Mendès, dont le prénom à lui seul est poétique (Catullus, -87 / - 54), applique les recettes, cherche avec trop de soin la rime, oscille de l'hugolisme au Parnasse, exploite les thèmes de la femme fatale traités par Baudelaire, maîtrise la technique, introduit des mots nouveaux désormais tombés dans l'oubli, ne rate pas une tombe, pas un ange, pas une Vierge Marie.

    Les marmots sont charmants, les femmes douces ou mauvaises, les mendiants tirent des larmes, les anges apparaissent, les guerriers répandent des tripes, et les prairies embaument avant le passage des vaches. Tous les sujets en vogue sont traités, parce que Mendès n'a pas su se dépêtrer du courant, s'est laissé imbiber par l'air du temps, la mode, le conformisme, alors que de nos jours l'anticonformisme a fini par sombrer dans le conformisme : nous sommes coincés comme des rats

    dans un trou de balle. Catulle Mendès fut très honoré, dut une bonne part de sa renommée à son épouse Julie Gautier, à son entregent sans « beu », quoique : c'était un people, comme on dit en français, un gibier de salons et de mondanités.

    Mais voici qu'un certain Kavafy avec un v, grec, postérieur et homosexuel, 1863-1933, (Mendès naquit à Bordeaux en 1841 et mourut en 1909) nous susurre d'admirables choses : qu'il est déjà très beau et très méritoire d'être parvenu à la première marche de la pyramide des Muses, que l'on n'est pas un inférieur de s'être baigné dans les lumières divines, et nous ajouterons qu'il n'y aurait pas de grands poètes s'il n'y en avait pas eu beaucoup de petits ou de médiocres, aux rangs desquels se situe notre Catulle Mendès, même pas sur la première marche mais juste au pied. On le sent bien, quand il extirpe enfin sa rime, « ce bijou d'un sou » disait Verlaine son contemporain, pas juif mais homo ET ivrogne, un cumulard.

    Notre Wikipédia distingue le « symboliste » chez lui, et aussi le « décadent ». Je serais bien curieux de lire cet article afin d'étoffer mes maigres connaissances : par exemple, Théophile n'assista pas au mariage de son gendre, qu'il surnommait « Crapule M'embête » - que d'esprit… Mendès fit partie des juifs qui admirèrent Wagner, il connut Leconte de Lille et José-Maria de Heredia. Et, surprise, Verlaine appréciait beaucoup sa poésie, considérée comme maniérée, son contraire en somme. Il écrivit aussi des livrets d'opéra, des contes, des nouvelles, des romans, et Nietzsche lui dédia ses Dithyrambes à Dionysos, en le qualifiant de satyre… L'œuvre que nous proposerons à vos oreilles se distingue par son caractère éminemment baroque  : c'est un catalogue, analogue à celui de Don Juan, mais en prénoms, pas en nombres.

    Chaque femme est énumérée, qu'il l'ait aimée seulement ou séduite, comme autant de perles à son chapelet précieux, nous dirons qu'il serait vain et indiscret de savoir les identités de ces dames, toutes sous pseudonymes antiquisants, regroupées en seule fonction de l'harmonie métrique sans jeu de mots. Pas de prétention, juste un souvenir, une résurrection à l'égyptienne puisqu'un nom prononcé ressuscite au bord du Nil les amours mortes, un enivrement, un inépuisable bain de féminité divine, puisqu'il est assuré que la femme est la preuve même de Dieu, et du Diable évidemment. Écoutez ces doux sons médiévaux et latins, songez aux « Dames du temps jadis », et laissez-vous bercer de nostalgies mammaires : le recueil s'appelait Les vaines amours, et le poème Récapitulation, ou capitulations devant la raie - mais ta gueule quoi merde…

     

    Rose, Emmeline,

    Margueridette,

    Odette,

    Alix, Aline,

     

    Paule, Hippolyte,

    Lucy, Lucile,

    Cécile,

    Daphné, Mélite,

     

    Arthémidore,

    Myrrha, Myrrhine,

    Périne,

    Naïs, Eudore,

     

    Jeanne, Antonie,

    Flore, Florise,

    Charise,

    Apollonie,

     

    Héloïse, Aure,

    Aminte, Aimée,

    Edmée,

    Edmonde, Isaure,

     

     

    Marthe, Roberte,

    Blanche, Blandine,

    Blondine,

    Berthe, Adalberte,

     

    Emma, Germaine,

    Ève, Éveline,

    Cœline,

    Chloé, Clymène,

     

    Thècle, Yolande,

    Dora, Bathilde,

    Othilde,

    Yseult, Rolande,

     

    Théodeline,

    Irma, Clémence,

    Hermance,

    Zoé, Zerline,

     

    Nyse, Oriane,

    Lise, Égérie,

    Marie,

    Gotte, Ariane,

     

    Clara, Clarine,

    Lison, Lisette,

    Suzette,

    Aventurine,

     

     

     

    Plectrude, Ortrude,

    Javotte, Urgèle,

    Angèle,

    Inès, Gertrude,

     

    Claire, Christine,

    Elvire, Elmire,

    Palmyre,

    Diamantine,

     

    Caliste, Annie,

    Grâce, Éthelinde,

    Clorinde,

    Callisthénie,

     

    Zulma, Zélie,

    Régine, Reine,

    Irène !…

    Et j'en oublie.

     

    Merveilleux soupirs d'amour, où voisinent Walkyries et pierres précieuses, héroïne connues et humbles fleurs des champs, 96 femmes aimées, désirées, imaginées, chacune avec sa lumière et ses ombres, dans un poème virtuose digne des plus Grands Rhétoriqueurs, digne de ce mouvement du Parnasse dont Mendès Catulle fut l'accoucheur en 1866 et l'historien en 84. Honneur et gloire à notre poète disparu, aux vers souvent bien inégaux dans le double sens du terme, et considérons-nous tous dans nos miroirs avec notre stylo entre les dents, au sommet du petit escalier qui descend vers notre mort tatataaaah…