Expressions, de moi et d'autres
A vrai dire, le moindre incident, le moindre bruit, le moindre coup frappé à ma fenêtre, peut déclencher, soit à mi-voix, soit de façon tonitruante, un de ces cris absurdes qui trouvent leur origine dans un contexte si archaïsant qu'il serait vain de le reconstituer. Un de mes collègues m'avait d'ailleurs suggéré de recourir à un spécialiste du "cri primal", adepte de Janov, freudien en vogue vers 1967. Mais je n'y souscrivis pas, ressentant cela comme un originalité. Une humiliation, aussi. A laquelle je tiens, comme un lien morbide à la mère, ou au protolangage. Ces syllabes privilégient les voyelles antérieures (i, u). Le renouvellement en est apparemment rare, parce que si j'en notais chaque jour les variantes, je les émettrais "exprès sans le faire exprès, car le recours à la notion de subconscient me semble ici trop pompeux.
Jusqu'ici, Armelle ("ma femme") complétait mes "erremel" par la formule "Schiemsee", en prononçant de travers "Herrenchiemsee", château magnifique visité par nous : la véritable prononciation est "K'hiimzéé". Après maintes rectifications de ma part, elle se met enfin à la vraie prononciation.
AUTRES EXPRESSIONS
Chi va piano va sano, chi va sano va lontano, et chi va lontano vaffenculo.
A éviter en Italie.
Non ho detto "passi pure", ho detto "passaporti"
Très dissuasif à la frontière, en pleine nuit, dans les Alpes, avec le bruit d'une mitraillette qu'on arme... Il était furax, le policier, de garde au poste en pleines rafales de neige. J'ai répondu scusi, formule de politesse et non pas scusa, qui est un tutoiement, et j'ai tendu nos passeports. Il ne nous a pas tiré dans le dos.