Proullaud296

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Au bureau

 

Se trouver. Respirer. Arrière-plan. Ça continue, par-derrière, constant. Comme une prière constante. Ne jamais lâcher le fil. Cordée de l'éternel. Non pas ombilical, mais si tu lâches, l'engin s'éloigne et tu dérives seul dans l'espace éternel. Il est temps de s'en aller. Sur ses chemins à soi. Intérieurs. Le temps du moins on me le laisse. Privilège de l'âge. Le courant bute et s'étale devant la dernière vanne. Comme une blessure sans fin, qui saigne, allons-y, jusqu'à la fin des temps. Comme le Christ chez Pascal. Et allez. Respire. Ne fous rien. Produis. Fuir. S'enfouir. On me donne le temps ? putain je le prends. Je m'imprègne de moi. Je m'imprègne du reste. Je prends à fond.

 

J'inspire. Je capte une respiration interne très puissante. Pas même celle de l'univers. Un vrai moi, bien soutenant. Ce moment de coïncidence. Tout est fait, rien n'est fait. Je m'empare du temps. Puisque c'est tout ce qu'on me laisse. Un cadeau immense. Toujours l'arrière-plan, bien sûr, le retour, le boomerang, la revanche – fair plutôt comme pour la mort. Comme si ça ne devait jamais se produire...

La Chute.JPG

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