Proullaud296

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Je suis de cette opinion, et aussi de la contraire...

 

 

Bonjour ! Revoici Mone de Beauvoir, cette fois

 

dans le troisiŠme et plus copieux volume de sa

 

trilogie : aprŠs "M‚moires d'une Jeune Fille

 

rang‚e" et "La Force de l'Age", vient le tome

 

intitul‚ "La Force des Choses" . Et comme dit

 

C‚line, elle a une force terrible, la force des

 

choses.

 

C'est ainsi que se v‚rifie le mot de John

 

Lennon : "La vie, c'est ce qui arrive quand on

 

avait pr‚vu autre chose." Eh oui Simone, il ne

 

suffit pas de vouloir quelque chose pour qu'elle

 

advienne, et la libert‚ de l'humain se heurte

 

souvent de fa‡on irr‚m‚diable … la contingence. On

 

n'a plus la sensation de ma^itrise de son destin,

 

et l'on doit bien galoper derriŠre l'histoire,

 

surtout quand on en a fait son quotidien.

 

Car enfin voil… une femme qui a li‚ sciemment

 

son sort … Jean-Paul Sartre, de renomm‚e mondiale,

 

et bien engag‚ dans tous les conflits politique

 

passant à sa portée. Que la guerre éclate en

 

Algérie, et elle est bien obligée d'exprimer à

 

haute voix, voire dans des conférences en France

 

et à l'étranger, son opinion la plus sincère et la

 

plus militante.

 

 

Le cul de bagnole.JPG

Le livre d'aujourd'hui est une véritable somme

 

de tout ce que Simone de Beauvoir a pu faire ou

 

entendre au cours des dix-huit années ayant suivi

 

la Libération de Paris, jusqu'en 1963. Elle n'a

 

pas prétendu faire une oeuvre littéraire, mais

 

entasser dans la sincérité témoignage sur

 

témoignage. Amenée par sa profession

 

d'intellectuelle, à se déplacer d'un bout à l'autre

 

de la planŠte, par ses convictions … se pencher

 

plus particuliŠrement sur les destin‚es de Cuba et

 

de l'URSS, ou sur la situation ‚conomique

 

v‚ritablement f‚odale du Br‚sil, elle nous en

 

entretient sans faux-fuyant, avec une balourdise

 

qui laisse parfois pantois.

 

Nous qui savons … pr‚sent ce que furent les

 

abus des pays communistes, nous avons peine …

 

imaginer que les r‚volutions s'effectuŠrent

 

d'abord dans l'enthousiasme et l'efficacit‚, et

 

l'on ne peut nier que la r‚volution castriste

 

radiqua l'analphab‚tisme … Cuba. Cependant il est

 

bien honn^etement pr‚cis‚ que le sort r‚serv‚ aux

 

opposants ne fut pas des plus honorables pour la

 

conception socialiste de l'humanit‚.

 

Mais valait-il mieux laisser croupir le paysan

 

dans la misŠre et l'abrutissement de l'ignorance

 

comme au temps de Batista ?

 

On sourit amŠrement en apprenant que Simone de

 

Beauvoir acceptait sans sourciller les

 

affirmations de ses amis sovi‚tiques, disant qu'il

 

n'y avait plus d‚sormais dans les camps de Staline

 

- que son nom soit maudit ! nous sommes sous

 

Khrouchtchev - que des prisonniers de droit

 

commun. Et que dira-t-on de nous autres ! Mais le

 

d‚bat est sans fin, et truqu‚. Par moi, qui fais

 

actuellement de la politique de comptoir en zinc.

 

En fait, ce qui m'a le plus profondément marqué,

 

ce sont les rappels de faits passablement oubli‚s

 

de la guerre d'Alg‚rie.

 

Nous avons oubli‚ que l'arm‚e fran‡aise a

 

tortur‚. C'est cela, je crois, qui a ‚t‚ cause

 

essentiellement de l'isolement de la France sur le

 

plan de l'opinion publique mondiale, c'est cela

 

qui a discr‚dit‚ la France, quelles qu'aient pu

 

^etre ses raisons de combattre les

 

ind‚pendantistes.

 

Nous avons oubli‚ que l'arm‚e fran‡aise a

 

parqu‚ dans des camps la population entiŠre de

 

villages dits suspects ; que dans ces camps, l'on

 

mourait de faim, y compris les enfants ; que les

 

braves pieds noirs, pour un d'entre eux assassin‚,

 

tuaient dix … vingt indigŠnes en repr‚sailles.

Les commentaires sont fermés.