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  • Discours d'adieu

    DISCOURS D'ADIEU    juin 2041



        Vous vous attendez au pire, vous avez tort, ce sera pire.
        Mesdames, mesdemoiselles, s'il en reste, Messieurs, s'il s'en trouve, et autres, Ladies et Gentlemen, Saadi ou Saayadati, Allah ou akbar ou zebbi rikiki, meine Samen und Spermen, Senoras y Senores, Monsieur le Pincipal, Monsieur le Principal Adjoint, Mon Colonel, Ma Sœur, mes pieds, gens du monde entier et d'ailleurs, faune invisible et lointaine, cher public, salut.
        Douze années dupont vous supportâtes avec une allégresse résignée mâtinée d'une espèce d'hilarité navrée les élutrouducubrations j'ose espérer parfois cathartiques de votre non moins perplexe observateur, acculés que vous fûtes en ces lieux chaleureux, dont les vastes baies remarquablement conçues vous permirent quelle que fût la saison de recuire vos rancœurs enmi les touffeurs d'un éternel hammam.
        Et cependant de mon trou lointain j'observais, je considérais ce ballet d'ombres platoniciennes et cavernicoles, ces reflets sur paroi de bulle formant mon seul et unique diorama social en ces dutrs déserts banlieusains, percevant l'un, pressentant l'autre par une phrase, un regard, un tic, placé placé par mon enchantement dans l'impossibilité volontaire Sigmund le sait d'effleurer la bulle éphémère.
        Heureux Théophile Gautier qui sut dans sa jeunesse s'enflammer pou tant de femmes successives, faisant tenir toute une vie d'amour en quelques semaines. Pour moi, il n'est pas une femme, il n'est pas un homme ici dont ej n'eusse voulu devenir l'amant ou l'ami, chiasme qui peut. Il n'est pas un trésor humain dont je n'eusse voulu un jour détenir la clef si bien que, les yeux, les yeux plus gros que l'âme et suivant mon penchant, je me vis contraint avec nostalgiques délices de prendre à chacun l'étincelle qu'il voulut m'accorder, et nul d'entre vous ne s'est dérobé à sa générosité.
        Mention spéciale à mes compagnes et pagnons d'hodierens festivités, pedantissime loquendo, à qui j'adresse mes congratulations à l'occasion primo d'une prise de voile que junon féconde - « Tu vus du jus ? - Non. » , deuxio d'une OPA sur le Marseille's football-club, enfin des repreneurs sérieux, troisio d'un rapprpochement Bouhumiano-charentonnais qui n'étonnera que les cloportoïde anti-sadiens. Merci aux Trois Grâces ici présentes et bintôt loin de nous – ce n'est plus de la transhumance, c'est de l'hécatombe. La première par délicat piston me procura les murs et le plafond où présentement j'habite encore ; l'autre m'apprit qu'on peut se faire secouer le caféier en tout bien tout honneur, la troisième enfin, last but not least, m'a enseigné dans la persévérance aux plaisirs de l'amitié entre un homme et une femme, si si, ça existe ; sans elles j'étais nu, sans elles je restais sur le seuil. Merci à ceux qui sont revenus subir le pot sur le revenu. Merci à l'administraiton que je n'hésiterai pas à qualifier de géniale en ce mqui me concerne s'il est vrai que « le génie est une longue patience ».
        Merci à tous d'avoir existé, d'exister à tout jamais dans l'exaltante mission que le Ministère nous confie auprès des masses turbinantes.
        Merci d'avance aux collègues de Lettres Classiques à qui est désormais dévolu le soin de révéler aux chastes oreilles de leurs élèves les historiques et ineffables mystères des frères Moilnœud, Crassus et Pompée.
        Et laissez-moi pour terminer lever mon verre à toutes les femmes de l'établissement que je n'ai pas eues, ce qui fait tout de même, sans vouloir me vanter, un sacré paquet, lekhaïm !

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